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Musique: Un nouveau must dans les bacs

Yasser Moheb, Lundi, 10 décembre 2012

Dans son nouvel album Matolhach (ne le dis pas), Hamada Hilal se fait l’interprète d’un rythme pop mêlé à des airs orientaux. Des titres énergiques mais sans grandes surprises.

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La sortie d’un nouvel album de Hamada Hilal reste un événement immanquable pour ses millions de fans. Avec son succès ascendant, Hilal a tout pour plaire. Son nouvel album Matolhach (ne le dis pas) est un projet musical riche en mélange de rythmes : du nouveau pour le chanteur.

L’opus s’ouvre sur Chouf men emta (vois, depuis quand), écrite par Hani Abdel-Kerim, composée par Tamer Ali et arrangée musicalement par Mino. Amalgame de rythmes occidentaux et d’airs orientaux, la chanson réussit facilement à plaire. Sons électro, airs de clavier avec de la flûte et du qanoun en arrière-fond : le titre relève d’un goût spécial mis en avant par la voix douce du chanteur.

Mais l’une des nouveautés majeure de l’album reste Al-Zeina al-aala (la belle et sage). Le titre, basé sur des paroles aux accents saïdis, est signé Mohamad Gomaa sur une musique de Mohamad Rahim. Bien que rythmique, la avec l’arrangement passe-partout signé Ahmad Adel, où les percussions et l’accordéon offrent les seules teintes orientales de l’ensemble.

Il faut attendre Haga keda style préféré : le rythme maqsoum jouissant. Le maqsoum vient ici célébrer cette découverte sentimentale, tambour, violons, keyboar et même quelques sons de bozoq turc contribuent à cet état de gaieté.

A l’opposé, Malek ya dounia (qu’as-tu, ma vie ?) est un titre d’une grande tristesse, chantée par une voix cassée par le chagrin : la voix habituelle de Hilal. L’arrangement musical ne présente rien de nouveau sauf un ajout de style turc exprimé par des airs de luth, de flûte de violons.

Maqsoum comique

Retour au maqsoum avec Oqer wa aataref (j’avoue), composée par Hilal, lui-même, avec des paroles modernes au goût comique, signées Mohamad Attiya sur un arrangement de Tamim. J’avoue reste l’une des chansons les plus légères du tube. Matolhach (ne le dis pas) — dont l’album tire son nom — revient au slow et demeure l’un des plus beaux titres de l’album. Il regroupe des paroles signées Mohamad Gomaa sur une musique de Mohamad Abdel-Moneim et un arrangement de Rafiq Akef. C’est l’histoire d’un bien-aimé qui essaie de convaincre sa partenaire de ne pas lui dire adieu. Un titre réussi grâce à une prestation expressive du chanteur, à l’aise dans ce genre de rythmes.

Si Goal est d’un rythme plus rapide, les paroles de Mohamad Gomaa viennent lui donner un goût satirique et léger en ayant recours à des noms de célébrités comme Angelina Jolie ou le footballeur Essam Al-Hadari. Idem dans Asli wa fasli qui utilise des mots d’argot dans un style léger mais cette fois sur une musique signée Hossam Al-Beguermi.

La chanson Ewaa tesaddaq (ne croispas) — dont les paroles et la musique sont composées par le chanteur — est l’une des plus faibles de l’album. Elle vise sans détour les fans de rythmes populaires. Enfin destinée aux enfants, clôture l’album sur une note de gaieté et de vivacité.

Globalement, l’instrumentalisation de l’album reste assez caractéristique des précédents titres de Hillal avec en plus des mélodies changeantes tout au long du CD. L’humeur varie, dans l’ensemble, entre électro, piano et rythmes orientaux lyriques. Les chansons sont soignées mais l’album, disparate et simple, laisse néanmoins un goût d’inachevé.

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