Noha Lamloum : L’idée nous est venue en pleine pandémie de coronavirus, une période qui a vu circuler beaucoup de fausses informations sur les réseaux sociaux. Nous avons donc pensé lancer un podcast spécialisé dans ce domaine pour offrir aux gens des informations médicales authentiques.

Nous nous sommes donné pour objectif la simplification des informations liées à la santé. Il ne s’agit pas simplement de livrer un contenu fait d’informations brutes, mais de donner aussi lieu à des anecdotes et des histoires humaines où les auditeurs peuvent se retrouver.

— Combien de podcasts avez-vous lancé ?

— Nous avons deux podcasts, Ahmar Daken (rouge pourpre) consacré à la santé des femmes et aux problèmes des nouveau-nés, l’autre Taam Al-Hayat (goût de la vie) qui vise justement à redonner le goût de vivre aux personnes souffrantes de maladies psychologiques et chroniques.

— Comment vous organisez-vous pour créer un épisode ?

— Je me charge du côté éditorial, notamment de la préparation des épisodes et des interviews, et mon collègue Yehya s’occupe des aspects techniques comme le montage, la gestion des réseaux sociaux et la promotion.

— N’étant pas médecins vous-mêmes, comment vous vérifiez les informations livrées au public ?

— Nous choisissons nos sources parmi des médecins qui ont une certaine expertise dans leur domaine, mais qui sont aussi capables de simplifier l’information et de bien s’exprimer devant le micro. En plus des médecins interviewés, qui sont tous des spécialistes, nous avons deux conseillers médicaux, un médecin et un psychiatre médical, qui révisent le contenu avant sa diffusion.

— Bénéficiez-vous d’une grande audience ?

— L’audience varie d’un épisode à l’autre : certains de nos épisodes ont atteint 15 000 auditeurs, alors que d’autres n’ont font que 8 000, voire 1 000 auditeurs. De temps en temps, nous publions des sondages sur les réseaux sociaux pour solliciter l’interaction des auditeurs et les inciter à nous envoyer des suggestions. Nous recevons aussi leurs questions auxquelles nous répondons dans des épisodes ultérieurs.

— Comment évaluez-vous cette expérience avec ces deux podcasts ?

— C’est une expérience journalistique nouvelle et très gratifiante, surtout les participations des patients qui sont les héros des histoires pleines d’inspiration racontées sur nos podcasts, et qui suscitent beaucoup de réactions de la part de l’ensemble des auditeurs.

— Pensez-vous en créer d’autres ?

— Pas dans un avenir proche. Nous consacrons nos efforts à la production de nouvelles saisons pour nos deux podcasts déjà existants. Cela coûte cher alors que nous faisons le travail à nos propres frais. Nous envisageons dans une étape ultérieure de trouver des sponsors ou de produire sous l’égide d’hôpitaux et de centres médicaux. Dans ce cas, nous pourrons considérer l’expansion de notre projet.

— Sur quelle plateforme peut-on écouter vos podcasts ?

— Pour le moment, ils ne sont disponibles que sur CoundCloud, et bientôt ils le seront sur Spotify.