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Variole du singe : L’OMS exclut une pandémie

May Atta , Mercredi, 08 juin 2022

L’Organiation mondiale de la santé craint une propagation accrue de la variole du singe, une vaccination de masse n’est pourtant pas à l’ordre du jour.

Variole du singe

La flambée actuelle de   cas de variole du singe   dans une trentaine de   pays, en-dehors des   zones endémiques, suggère que la   transmission du virus est passée   sous les radars pendant un certain   temps, a annoncé la semaine   dernière l’Organisation Mondiale   de la Santé (OMS). Les recherches   menées à ce jour indiquent que la   contagion avait déjà commencé   en Europe à la mi-avril. Il s’agit   du foyer de variole du singe le   plus important et le plus étendu   géographiquement jamais signalé   en dehors des zones endémiques   d’Afrique occidentale et centrale.   Plus de 700 cas dans 30 pays — où   la maladie n’est pas endémique et   n’apparaît que très rarement — ont   été signalés depuis le début de   l’éruption actuelle de cas, il y a près   d’un mois.

L’OMS craint une propagation   accrue de la variole du singe   pendant l’été. Pour l’organisation,   il n’est néanmoins pas nécessaire   d’imposer des mesures aussi   restrictives que pour le Covid,   étant donné que le virus de la   variole du singe ne se transmet   pas de la même manière. Il   s’agit avant tout de contenir au   maximum l’épidémie. « L’OMS   exhorte les pays touchés à élargir   leur surveillance, et à dépister   les cas dans leurs communautés   au sens large », a averti le   directeur de l’OMS, le Dr Tedros   Adhanom Ghebreyesus, rappelant   que n’importe qui pouvait être   infecté par le virus en cas de   contact rapproché avec un malade.   Jusqu’ici, la plupart des cas   recensés concernent des « hommes   ayant des relations sexuelles avec   des hommes », a-t-il précisé.

Vague d’inquiétude

L’arrivée en Europe, mais aussi   en Amérique du Nord et au Moyen-   Orient notamment, d’une maladie   habituellement présente en Afrique   a suscité une vague d’inquiétude   ces dernières semaines. Si l’agence   onusienne de la santé s’attend à une   augmentation du nombre de cas, il   n’est pour le moment pas question   de parler d’une nouvelle pandémie.   Bien que la vague de cas en cours   n’ait pas encore fait de mort, le virus   de la variole du singe tue chaque   année sur le continent africain   depuis un demi-siècle, a souligné   la responsable technique de l’OMS   pour la variole du singe, la docteure   Rosamund Lewis.

Pour autant, une vaccination de   masse à l’aide du vaccin contre   la variole humaine, qui accorde   une immunité partielle contre la   variole du singe mais dont les   stocks sont actuellement limités,   n’est pas à l’ordre du jour. « Le   plus important est d’atteindre ces   communautés affectées avec des   informations précises », a expliqué   la spécialiste. L’autre priorité de   l’Agence onusienne est aujourd’hui   de protéger les professionnels de   santé en contact avec le virus, a-telle   conclu. Le virus de la variole   du singe présente des similitudes   avec celui de la variole humaine,   éradiqué depuis les années 1980,   date à laquelle les campagnes de   vaccination contre cette maladie   ont cessé. La baisse de l’immunité   dans la population qui s’est ensuivie   pourrait expliquer la recrudescence   de cas constatée actuellement, selon   l’OMS .

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