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Jean Patrick Lajonchère : Nous souhaitons assister nos amis égyptiens à se projeter dans le futur

Marwa Hussein, Gilane Magdi et Amani Gamal El Din, Mardi, 27 novembre 2018

Jean Patrick Lajonchère, fédérateur auprès du ministre des Affaires étrangères sur le dossier santé.

Jean Patrick Lajonchère
(Photo : Mohamad Adel)

« Quand on entend la ministre de la Santé, Hala Zayed, parler de ses priorités en matière de santé publique, je pense que c’est un facteur-clé de réussite. Lorsqu’un pays se fixe des objectifs de santé clairs comme ceux du gouvernement égyptien telle que l’insistance à faire réussir la réforme médicale, le traitement des maladies chroniques, virales, les grands enjeux d’obésité et de cancer, c’est un indice de réussite. Déjà quand on sait faire cela, on a fait une grande partie du chemin ». C’est ce qu’a déclaré Jean Patrick Lajonchère, fédérateur auprès du ministère français des Affaires étrangères sur les questions de santé, dans des propos exclusifs à Al-Ahram Hebdo.

La fonction qu’il occupe lui permet de fédérer les forces pour faire réussir une mission donnée. « Le système social extrêmement organisé et professionnalisé qu’on a fait asseoir en France est une valeur. C’est un succès que nous ayons pu communiquer notre expertise grâce à cette coopération politique exceptionnelle avec un partenaire privilégié comme l’Egypte. Nous souhaitons faire mieux et assister nos amis égyptiens, surtout avec l’enthousiasme qu’ils manifestent ».

Bien que Lajonchère ait particulièrement mis l’accent sur l’importance des différents types de Partenariat Publics Privés (PPP) dans les projets de réforme majeurs, il n’en demeure pas moins que les phases de formulation des politiques publiques sont très importantes, a-t-il fait remarquer en marge de la conférence. « Avant le stade de partenariat, il faut présenter des solutions intégrées, travailler sur les politiques de financement. Il y a trois mots-clés à retenir, à savoir objectif, évaluation et contrôle », a-t-il affirmé.

L’avènement d’une classe moyenne, de 3 milliards de personnes d’ici 2030, est synonyme d’une nouvelle demande d’accès aux soins médicaux. « Pour pouvoir satisfaire cette demande croissante, les modèles d’assurance-santé doivent avoir des professionnels formés, des hôpitaux de proximité qui servent toutes les régions, un système rigoureux de digitalisation. Et il faut savoir surtout optimiser les ressources en évaluant si on ne consomme pas trop d’argent », explique Lajonchère qui a également une expérience dans la gestion des hôpitaux.

Lajonchère met cependant l’accent sur la nécessité que la sphère publique garde le contrôle, car elle est garante vis-à-vis du peuple. « Ce qui est important c’est la solidarité en matière de santé, c’est ce dont les peuples ont besoin. A l’heure des réformes, les défis humains deviennent nombreux parce que la santé est au service des êtres humains. Et nous sommes fiers si nous aidons à relever les défis », a-t-il conclu.

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