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L’intelligence artificielle, un danger pour l’humanité ?

Vendredi, 02 juin 2023

Aujourd’hui, avec la révolution de l’Intelligence Artificielle (IA), nous allons faire face à de nombreuses turbulences, car les machines ont transformé l’effort physique et mental en opérations automatisées.

Alors que je lisais un article du professeur Alan Kay, informaticien, pionnier de la science de l’intelligence artificielle et fondateur de Xerox, intitulé « Prédictions de l’avenir de l’intelligence artificielle » publié dans le magazine Dimensions AI, j’ai été attiré par une phrase. Elle disait « Nous pouvons faire de meilleures versions de nous-mêmes à l’avenir », dans une indication claire que l’intelligence artificielle entraînera un changement radical dans les comportements humains, d’autant qu’il y a des expériences récentes d’utilisation de puces électroniques pour programmer certaines fonctions ou comportements.

La technologie de l’IA peut-elle télécharger des données cérébrales humaines sur un ordinateur°?

The Next Web, une équipe médicale de l’Institut Allen pour les sciences du cerveau humain (AIB), basé à Seattle aux Etats-Unis, a dessiné un millimètre du cerveau d’une souris qui renfermait près d’un millier de neurones et un milliard de liens, et le téléchargement de ces données nécessite un espace de stockage estimé à « 2 bitabytes ». Il faut également tenir compte du fait que le cerveau humain dépasse la taille du cerveau de la souris d’un million et demi de fois. C’est partant de ce point que réside le problème du transfert des données du cerveau humain vers l’ordinateur et qui se manifeste dans deux volets principaux. Le premier est l’extraction des « outils de transfert » et le second est leur stockage dans des espaces suffisants. Depuis lors, des recherches sur l’IA sont en cours pour concevoir de nouvelles façons de stocker les données du cerveau humain sur un ordinateur.

Neuralink est une société américaine de neurotechnologie fondée par le milliardaire Elon Musk avec 8 autres hommes d’affaires. La société travaille sur le développement d’interfaces informatiques qui soutiennent l’esprit humain. A la fin de 2022, la société a annoncé qu’elle était sur le point d’obtenir l’autorisation de commencer à implanter ses puces dans le cerveau humain à des fins médicales. La « Food and Drug Administration » des Etats-Unis l’a catégoriquement rejetée, en fixant des conditions impossibles pour empêcher sa commercialisation. L’Autorité pharmaceutique a justifié sa décision par la possibilité que la proposition de « Neuralink » provoque des endommagements sur les cellules du cerveau. L’entreprise doit fournir la preuve du contraire.

Ces puces peuvent aussi devenir un outil d’espionnage et de contrôle mental, à la lumière de la possibilité de convertir des idées en actions par une communication directe avec cette puce qui est implantée dans le cerveau humain et reçoit des ordres de l’ordinateur.

Au cours d’une rencontre entre scientifiques de l’intelligence artificielle et de la technologie du monde entier, dont Elon Musk et Steve Wozniak, cofondateur d’Apple, des appels ont été lancés pour cesser de développer les derniers modèles d’IA, par crainte qu’ils ne conduisent à une catastrophe humaine. D’autant qu’ils pourraient produire un pouvoir surnaturel au-delà du contrôle et de la compréhension humains. Ainsi, les machines pourraient se retourner contre les humains si elles étaient mal utilisées. Dans le même contexte, Eliezer Yudkowski, chercheur et cofondateur de l’Institute for Machine Intelligence Research (MIRI), a écrit un article d’opinion dans le magazine américain Time appelant à la nécessité d’interdire le développement des systèmes d’intelligence artificielle et de punir sévèrement ceux qui violent cette interdiction car, selon lui, c’est le seul moyen de sauver l’humanité de l’extinction.

Les gouvernements et l’industrie de la technologie doivent s’unir pour ralentir le développement spectaculaire dans ce domaine, et mettre en place les contrôles nécessaires pour l’empêcher de devenir incontrôlable. La menace pour l’humanité de l’intelligence artificielle doit être claire dans la diplomatie internationale, et les gouvernements devraient lui donner la priorité sur l’interdiction du développement d’armes nucléaires. Les développeurs et les chercheurs en IA devraient élaborer des lignes directrices pour le développement et l’utilisation de systèmes d’IA fondées sur la transparence, la responsabilité et l’équité, en accordant la priorité aux questions éthiques, sociales et de santé lors de la conception de ces systèmes. Par ailleurs, il est urgent de signer des accords internationaux pour plafonner la puissance de calcul que l’on peut utiliser pour former ces systèmes.

Enfin, il est nécessaire que les gouvernements accordent une attention particulière à la formation des compétences humaines des programmeurs et des développeurs pour faire face aux menaces des systèmes de l’IA. Ils doivent également rendre disponibles des financements suffisants pour la recherche et les expériences dans ce domaine.

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