Visiblement frustré d’avoir perdu la présidentielle américaine, Donald Trump a surpris tout le monde par une série de décisions pour le moins « surprenantes ». Il a ainsi décidé de retirer les troupes américaines d’Iraq et d’Afghanistan, a envoyé le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, dans une tournée dans la région au cours de laquelle il s’est notamment rendu dans une colonie de Cisjordanie et sur les hauteurs du plateau du Golan, occupé par Israël depuis 1967. Une première pour un secrétaire d’Etat américain. Il est vrai que Donald Trump avait promis au début de son mandat de retirer les troupes américaines des zones de conflit dans le monde, notamment au Proche-Orient. Mais le fait que ces décisions soient prises à quelques semaines de la fin de son mandat, le 20 janvier prochain, une période durant laquelle aucune décision majeure de politique étrangère n’est habituellement prise, est hautement suspicieux. Les décisions visent, semble-t-il, à ancrer l’héritage de Donald Trump et surtout à embarrasser son successeur à la Maison Blanche, Joe Biden.
Les décisions de Trump auront des répercussions sur la région. En Afghanistan, le retrait des troupes américaines risque d’ouvrir la voie aux attaques des Talibans contre le régime de Kaboul. On pourrait alors assister à une résurgence des groupes extrémistes, qui seront encouragés par le départ des Etats-Unis. Mais outre la résurgence du terrorisme, le retrait américain pourrait ouvrir la porte à d’autres puissances qui cherchent à étendre leur influence dans cette région comme l’Iran et le Pakistan dont les intérêts sont complexes et divergents.
Idem en Iraq où le départ des Américains pourrait favoriser une reconstitution d’Al-Qaëda et de l’Etat islamique. Donald Trump devrait annoncer un retrait d’Iraq d’ici Noël, laissant seulement 2500 soldats sur place. Les alliés occidentaux des Etats-Unis sont opposés à ce retrait américain d’Iraq et d’Afghanistan. Le retrait américain va laisser aussi place à l’influence iranienne en Iraq. Une situation qui inquiète les pays du Golfe qui craignent que le changement à la Maison Blanche n’entraîne une politique américaine plus souple à l’égard de Téhéran l
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