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Plus dangereux que le barrage de la Renaissance

Dimanche, 20 mars 2016

En Egypte, la quantité d’eau potable produite en 2014-2015 a baissé subitement de 2,8 milliards de mètres cubes par rapport à la production de 2013/2014. Une baisse alarmante qui risque de provoquer un choc dans un pays aux ressources en eau critiques. Si ce n’était pas l’Organisme central de la mobilisation générale et des statistiques (Capmas) qui avait communiqué ces informations, on aurait du mal à croire qu’une telle baisse est possible dans un pays si limité en ressources hydriques.

En même temps, les discours se multiplient et la polémique persiste sur les dangers qui résulteront du barrage éthiopien de la Renaissance. Bien que le rapport du Capmas fasse endosser la responsabilité de cette baisse à la hausse démographique et au fait que la production d’eau potable ne suit pas cette hausse, il insinue que la baisse en question résulterait de la détérioration des réseaux de distribution d’eau.

Cette détérioration revient à la mauvaise maintenance. Car on ne peut pas prétendre que le problème résulte seulement de l’explosion démographique, puisque cette dernière existe depuis longtemps. Le véritable danger réside dans le fait que les travaux de maintenance et d’entretien techniques ne sont pas accomplis en bonne et due forme.

L’eau se retrouve donc au centre des polémiques au moment où les craintes se renforcent concernant les répercussions que le barrage de la Renaissance pourrait avoir sur les quotas d’eau du Nil en Egypte. Selon le même rapport, la production d’eau potable pour la période mentionnée est passée en moyenne de 103,4 à 101,1 mètres cubes.

Il semble aussi que nous soyons séduits par la théorie du complot, qu’elle soit illusoire ou réelle, qui nous menace de l’extérieur. Notre raisonnement s’est orienté vers ce genre de théorie au point de paralyser nos réflexions.

Nous avons donc besoin de réformer notre appareil exécutif et redéfinir les priorités de chaque secteur. Ce sont des mesures nécessaires afin de remettre sur les rails les projets d’infrastructures détériorées voilà des décennies. Nos ressources sont déjà faibles, il faut gérer nos dépenses au lieu de les gaspiller dans des projets qui ne sont pas prioritaires.

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