L'état de l’environnement en Egypte devient de plus en plus grave chaque jour. Le

gouvernement a-t-il un rôle dans cela? Que fait-il pour résoudre ce problème?

Éclaircissement.

La pollution est un problème sérieux en Egypte, cela n’est pas un secret. Selon

l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2014, c’est le cinquième pays le plus pollué

au monde, avec une concentration de particules PM2.5 (matières particulaires d’un diamètre

inférieur à 2.5 micromètres) moyenne de 73.1 La qualité de l’air au Caire est dix à cent fois

plus polluée que les normes mondiales acceptables .2 Cela est causé par de nombreux

agents: les deux million véhicules qui circulent dans la ville quotidiennement, l’industrie,

l’embrasement des déchets… Aussi n’aident pas le climat sec du pays et les périodes

venteuses, le vent venant du désert et les régions arides de l’Egypte est chargé de sable. La

pollution de l’air peut causer des maladies respiratoires et le cancer, provoqués par

l’inhalation des particules fines, comme la poussière et la suie.

Le Caire est appelé ‘la ville qui ne dort pas’ pour une bonne raison. Au centre ville, le niveau

de bruit peut arriver jusqu'à 90 décibels, et ne baisse jamais au dessous de 70 décibels.3

D'après le Centre National de Recherche égyptien, ce niveau de bruit équivaut à passer la

journée dans une usine. La pollution sonore a des effets nuisibles sur la santé

psychologique et physiologique des êtres humains. Ca peut causer une pléthore de

problèmes, allant de l’hypertension à l'acouphène.

Les monuments aussi sont dans un état pitoyable. Ils sont recouverts d’une croûte noire, à

cause des émissions de dioxyde de carbone, auxquelles s’ajoutent les niveaux d'humidité

croissants. Une croûte blanche et des efflorescences se forment aussi sur ces monuments,

à cause d’une hausse de la salinisation. Les monuments doivent être lavés régulièrement,

ou ils risquent la pourriture et la décadence. Les sites archéologiques ont d’autres

problèmes aussi, causés par l'élévation du niveau de la mer. La ville de Rosette, par

exemple, risque de devenir sous-l’eau dans moins qu’un siècle si l’Egypte, et, en effet, le

monde, ne passent pas à l’action.

Le Caire souffre de nombreux problèmes dus à l’urbanisation. L’Egypte est le pays le plus

peuplé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), avec environ cent million

d’habitants, dont 43.1%4 habitent les régions urbaines, près du Nil ou de la Méditerranée. Le

Caire, aussi, est la ville la plus grande du monde arabe, avec une population d’environ vingt

million d’habitants et une densité de population de 19,376 personnes par kilomètre carré en

1 http://www.who.int/phe/health_topics/outdoorair/databases/cities/en/

2 http://www.arabworldbooks.com/articles1.html

3 https://www.news24.com/Africa/News/Noise-pollution-cripples-Cairo-20080125

4 https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/fields/2212.html#eg

2018. Comme résultat, la ville souffre des embouteillages et des accidents, qui blessen5 t

4,000 Cairotes chaque année. La congestion endommage aussi l'économie: les heures de

travail perdues, l’essence perdue, et les effets des émissions de gaz carbonique (CO2)

coûtent à l’Egypte 8 milliards de dollars par an. Le nombre d’espaces verts a diminué aussi,

à cause de l’urbanisation et des biens immobiliers, qui transforment ces espaces ouverts en

des projets profitables. Les quelques espaces verts qui existent encore sont mal entretenus.

L’environnement n’est pas une priorité pour le gouvernement égyptien, mais il commence à

l'être. Le ministère de l’environnement à été crée en 1997, sous le président Mubarak.

L’Agence Egyptienne des Affaires Environnementales (AEAE), créée en 1982, est devenue

la branche exécutive de ce dernier après sa création. Le rôle de l’AEAE est soi-disant de

protéger l’environnement à travers des projets, des politiques environnementales, et en

promouvant la coopération environnementale. Oui, la conscience écologique

gouvernementale existe bel et bien, mais le ministère, et l’AEAE, n'ont pas le système ou la

structure convenable et nécessaire pour arrêter la détérioration environnementale.

Pourquoi? Simplement, comme le dit Sharif Al-Musa, professeur de science politique à

l'Université Américaine du Caire, il n’y a pas une ‘demande’ ou une pression sur le ministère.

Toutes les lois et politiques ont été mises en place grâce à des motivations financières de la

part des donateurs, et non pas pour répondre aux besoins domestiques.6 Effectivement, si

ces deux organisations n’existaient pas, les efforts écologiques n’existeraient pas aussi.

Elles ont le potentiel de changer l'état des choses, mais sont incapables de l’utiliser.

Pour inverser tous les problèmes écologiques de l’Egypte, le ministère et l’AEAE doivent

passer par une réforme pour leur donner plus de pouvoir, pour leur donner une voix. Le

gouvernement doit faciliter le processus aux organisations non-gouvernementales, faire des

campagnes de sensibilisation, et imposer des amendes rigoureuses sur ceux qui abusent de

l’environnement, au niveau des individus et des compagnies.

Dès que possible, le gouvernement doit commencer un transfert des sources d'énergie

non-renouvelables vers les sources d'énergie renouvelables. Plus que 90% de l’Egypte

consiste de zones désertiques, parfaites pour des stations photovoltaïques. Des parcs

éoliens peuvent être construits sur les deux côtes de la Méditerranée et de la Mer Rouge.

On peut développer les sources d'énergie hydroélectrique, notamment le haut barrage

d’Aswan. Il faut aussi développer le projet du réacteur nucléaire à Al-Dabaa, et garantir qu’il

sera géré par des mains capables et prudentes.

Comme conclusion, le gouvernement a un rôle dans la détérioration de l'état écologique de

l’Egypte, à cause de son apathie et manque d’action dans le passé. Il aurait pu promulguer

des lois pour protéger l’environnement et le conserver, et appliquer des sanctions aux

individus et aux usines coupables de pollution. Toutefois, il a raté et négligé de le faire. Pour

redresser ses torts, il doit prendre des mesures fermes afin de faire marche-arrière et

réparer le mal qui a été fait à ce jour.

5 http://worldpopulationreview.com/world-cities/cairo-population/

6 http://www.egyptindependent.com/future-environmental-politics-egypt/