Depuis l’enfance, on différencie entre les deux sexes, poupées roses pour les filles et voitures bleus pour les garçons, on croit que ces simples actions forme les enfants, ce n’est pas vraiment faux, non, mais pas totalement vrai. Si on échangeait leurs jouets, aurait-on des filles “tomboy” et des garçons efféminés ? Et si on leur donnait les deux, aurait-on un monde de féministes ? Non, pas vraiment car ça n'a aucune relation, c’est tout à fait comme quand vous envoyez votre fillette à un institution de ballet pour devenir délicate, mais elle devient agressive, car même si notre entourage laisse un impact sur notre personnalité, il y en a toujours quelques traits qu’on ne peut pas changer, on est née ainsi et on y restera. C’est vrai que le sport a un grand rôle dans la formation de qui on est, mais ça ne veut pas dire qu'il nous définisse, ni un certain sexe. La croyance que la boxe est très agressive pour une fille, et que la danse est très féminine pour un garçon, est totalement faux. Et c’est vraiment illogique, que les mêmes personnes qui demande la parité au travail, aux droits et à la société, ne peuvent pas accepter l’autre sexe dans un certain activité ou sport. N’est-ce pas vraiment contradictoire ?
Une ballerina, un ballerina :
Le ballet, est un sport connu par sa délicatesse, mais contrairement à ses qualités, devenir une vraie ballerine, est très difficile, très douloureux. Les marques de la ballerine sur les orteils, les heures d'entraînement pour pouvoir ouvrir les pieds à un angle de 180° dans l’air, les diètes suivis pour avoir le poids convenable. Bref, le processus de la formation d’une ballerina est l’un des plus difficiles parmi les autres sports. Vous vous demanderez alors, si c’est tellement douloureux, pourquoi souffrir ? La réponse est un seul mot :la passion. La passion qui encourage ces danseurs pour aller s'entraîner toujours des heures et des heures quel que soit leurs obligations et les circonstances qui les entourent. La passion qui pousse ces danseurs à donner plus dans chaque performance. La passion qui les incite à s'améliorer jusqu’à ce qu’ils deviennent parfaits. La passion qui surtout les aide à supporter la douleur. Cet acte de supporter la souffrance est la première leçon que vous appreniez dans le ballet, et puis vient les innombrables avantages ; flexibilité, dynamisme, force...etc. C’est vrai que comme tout sport, il à ces risques, on peut avoir une cheville foulée en se tenant sur pointe, ou d’autres injuries, mais qui ne risque rien ne gagne rien.
Après avoir pris compte de ses avantages, pourquoi consacrer ses bénéfices seulement aux filles ? On dit que le ballet n’est pas un sport pour les “hommes”, qu’il rend les garçons efféminés, et que c’est un sport pour les fragiles. Ces idées sont seulement des croyances illogiques et infondés. D’un côté, on a déjà établi le fait que le ballet n’est pas pour les faibles et seuls les plus forts puissent le pratiquer. D’un autre côté, c’est le ballet est une forme d’art, ce qui veut dire, que c’est permit à tout le monde, de le regarder, l’admirer, et le pratiquer. Et enfin, un “homme” n’est pas défini par un sport, ce sont les morales, les croyances et les actions qui définisse un homme.
Le jugement de la société rend la pratique du ballet plus difficiles pour les garçons, un enfant de 4 ans n'a pas le pouvoir de supporter un critique basé sur des idées retardées et des traditions obsolètes. Ni même un adulte de 20 ans. Georges, un élève âgé de 14 ans, raconte son expérience dans le ballet, la décrivant comme l’une des plus amusantes et effectives expériences de sa vie. “Quand ma mère m'a emmené pour la première fois à l'Opéra d’Alexandrie, je croyais que c’était une place ou je vais jouer, mais je ne m’attendais pas à passer les plus merveilleux moments de ma vie dans cette place, je remercierai toujours mes parents pour m’avoir présenté à ma plus grande passion dans la vie.” Georges est comme beaucoup d’autres, pour eux le ballet est un style de vie, mais aussi comme eux, il subit l’effet des traditions et croyances orientales. “Appart de la moquerie, il y en a ceux qui disent que c'est tabou, mais aussi ceux qui croient que je ne serai pas un vrai homme en dansant du ballet, d’une autre part, j’ai mes collègues, on se supportent les uns et les autres. Mais ce dont je suis sûre, c’est que je ne cesserai jamais de danser car c’est mon moyen de s’exprimer.” Georges est un exemple parmi d’autres, moqués, jugés, et sous-estimés ; ils aspirent tous à devenir mieux, ils aspirent à la reconnaissance de la part de la société. Ahmed Yehia, le danseur du ballet le plus connu en Égypte et en Orient, est un vrai exemple qu’on peut combattre ses idées si on croit en soi même. Ces jeunes ne sont pas contre les traditions, ils veulent simplement les modifier pour convenir à notre époque.
T’as dit du foot ?
Dès qu’ils peuvent marcher seuls, ils sont emmenés pour apprendre comment maintenir une balle. Le foot est sans doute le sport le plus connu et joué au monde, et on n'a pas à se plaindre puisque ses bénéfices sont nombreux. Tout d’abord, qui dit football, dit travail en groupe, le premier pas pour devenir un vrai footballeur est d’accepter tes coéquipiers, savoir leurs capacités et s’entraider. En outre, le football renforce l’esprit de respect pour les règlements, un joueur doit respecter l'arbitre et son jugement quelque soit leurs différences. Ses atouts construisent une personne à bonnes conscience, ne croyez-vous pas que ses bonnes mœurs doivent être chez tous les gens quelque soit leur sexe ? Ne sera-t-il pas plus salutaire si toute la société peut profiter du jeu et ses avantages ? Malgré que le football soit joué par milliers de filles, et qu’il existe déjà plusieurs équipes de football femelles, la société ne peut toujours pas accepter ce fait là. On les nomme des ‘tomboys’, on leur demande pourquoi elles sont aussi ‘musclées’, pourquoi elles agissent comme des garçons, et plein d’autres absurdités. Premièrement, la plupart des sports font pousser les muscles, ce qui veut dire que le foot n'est pas un cas spécial, et que ça n'a aucune relation avec le fait que c’est supposément un jeu de garçons. Deuxièmement, jouer un sport ne manque pas de la féminité des filles, quel que soit le jeu, elles ne se transformeront pas en garçons à cause d’une balle de foot !
Habiba, âgée de 16 ans, cite que si elle comme beaucoup d’autres joue du foot, c’est par passion et amour pour le jeu. “J’ai commencé à jouer depuis deux ans, mais mon amour pour le football date dès l'enfance. J’ai toujours aimé regarder les matches de football, mémérisée par les trucs et les mouvements des joueurs. Le foot, c’est un amour qui ne s’affaiblit jamais !” Malheureusement, cet amour là est souvent critiqué, et désapprouvé par les autres, quel que soit leurs âges ou croyances. “Mes parents me supportaient dès le début, mais souvent je faisais face à la moquerie et la désapprobation des autres, avec la même réponse ‘Quoi t’as dit tu joues de foot ?!’, je me doutais de mes compétences parfois mais je me souvenais que c’est le talent qui importe non pas leurs opinions”
Ces adolescentes n’ont pas besoin du consentement des gens, elles demandent simplement le respect pour leur choix et leur talent. Ces filles ont un rêve et des idoles, et c’est notre devoir de les accepter même si on désapprouve. Parmi ces idoles, c’est Sarah Essam, la première footballeuse égyptienne qui joue au ‘Premier League’, un tel modèle nous donne de l'espérance qu’un jour, les footballeuses comme elle ne seront plus sous estimées.
En somme, on est tellement occupé de demander l'égalité, tandis qu’on n'a pas le simple pouvoir de respecter l’autre sexe dans UN SPORT ! Notre société passe son temps à critiquer les autres, croyant qu’ainsi on aura un monde parfait, et oubliant qu’un mot peut détruire un espoir, un rêve ou même…une vie.
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