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Les réserves, projet lucratif

Dalia Abdel-Salam, Mardi, 03 septembre 2013

L'Agence Egyptienne pour les Affaires de l'Environnement (AEAE) étudie en ce moment la possibilité de mettre à profit certaines réserves pour établir des projets d'écotourisme, capables de générer des revenus.

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Comment faire pour rendre les réserves naturelles plus rentables sur le plan économique ? Le secteur de la protection de la nature à l’AEAE se penche actuellement sur la question. « Nous avons travaillé pendant des années dans le but de protéger la réserve. Mais nous n’avons jamais pensé à utiliser ces réserves pour générer des reve­nus », raconte Tareq Al-Qanawati, directeur général du bureau tech­nique du secteur de la protection de la nature au sein de l’AEAE. Il existe 29 réserves en Egypte qui occupent 17 % de la superficie du territoire. Ces réserves peuvent être utilisées dans des projets d’écotou­risme et générer des revenus. Il est possible par exemple de créer des mini-hôtels écologiques dans cer­taines réserves pour recevoir les touristes.

Mais pour transformer les réserves en projets lucratifs, il faut d’abord créer un organisme indépendant responsable de leur gestion. « Créer un tel organisme exige une révision des lois en vigueur », indique Mohamad Talaat, président du sec­teur de la protection de la nature. « Nous révisons en ce moment la loi numéro 102 relative aux réserves naturelles. Il faut doter ces réserves de mécanismes qui permettent de collecter des fonds. Nous allons formuler des propositions et les soumettre au président de la République intérimaire ou au Conseil des ministres pour appro­bation », assure Mohamad Talaat. « Si on met les réserves sur la carte des investissements, cela rapporte­ra des revenus », ajoute Al-Qanawati.

Le secteur de la protection de la nature, en collaboration avec des experts, est en train de dresser l’in­ventaire des ressources naturelles dans les différentes réserves. « La liste des projets qui peuvent être mis en vigueur dans les réserves est très longue. Bien sûr certaines réserves ne peuvent pas rapporter de l’ar­gent, mais nous avons beaucoup d’autres réserves qui peuvent être exploitées dans l’écotourisme », explique Mohamad Talaat. Selon Tareq Al-Qanawati, des projets ont déjà été élaborés et sont prêts à être mis en oeuvre dans 3 réserves, à savoir Qaroun, Wadi Degla et la forêt pétrifiée. « Ces projets ont été élaborés par l’Organisme de déve­loppement touristique en coopéra­tion avec le ministère de l’Environ­nement et les autorités locales. Il s’agira dans les deux premières réserves d’écotourisme. La forêt pétrifiée abritera un projet scienti­fique. Il s’agit de la construction d’un centre des études géologiques et de fossiles en coopération avec le ministère du Logement », indique Al-Qanawati.

Aujourd’hui, les activités indus­trielles et touristiques dans ces réserves ne couvrent que 3,1 % de leur superficie, y compris les activi­tés de plongée. Un taux très faible qui devra être augmenté après la révision de la loi .

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