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Alaa Awad : « Un budget sera consacré à l’assurance médicale des journaliers »

Propos recueillis par Dina Bakr, Mardi, 24 septembre 2013

Alaa Awad, porte-parole du ministre de la Main-d’oeuvre et de l’Emigration, affirme que le gouvernement se penche avec sérieux sur la couverture sociale des travailleurs journaliers.

Al-Ahram Hebdo : Comment le gouvernement envisage-t-il de prendre en charge cette tranche de la population ?

Alaa Awad : Une idée de fond de créer une caisse a été proposée lors des discussions entre les différents ministères concernés par ce sujet. Nous avons rencontré tous les représentants des syndicats et des coalitions créés après la révolution soutenant les droits des travailleurs journaliers. Le gouvernement a décidé de consacrer un budget à l’assurance médicale de ces journaliers, greffée sur le budget de l’Etat. La somme n’est pas encore fixée, mais le ministère tient à diversifier les ressources pour couvrir tous les intéressés. Il a fallu également attendre les propositions des journaliers pour garantir la continuité de cette caisse.

— Comment ce projet va-t-il être mis en application ?

— D’abord, il faut rassembler une base de données relative à ce secteur. On doit connaître précisément leur nombre. Il nous faut unifier la direction qui comptabilise leur nombre et déterminer leurs besoins tout en faisant d’abord bénéficier les plus nécessiteux. Une collaboration est aussi nécessaire avec le ministère de la Solidarité sociale, afin de faire un amendement de la loi du travail n°12 de l’année 2003. La nouvelle loi sera d’abord présentée à l’opinion publique et plus tard au Parlement.

— Pourquoi le gouvernement a-t-il décidé de se pencher sur ce sujet à ce moment précis ?

— Le ministère de la Main-d’oeuvre et de l’Emigration voulait donner aux journaliers des meilleures conditions de vie. La révolution leur a permis de créer des syndicats indépendants. Ces représentants sont comme des porte-parole auprès du gouvernement. Ils n’ont pas cessé de faire pression sur les responsables pour que le sujet soit abordé plus sérieusement. Il faut avoir un syndicat pour les journaliers qui soit une entité légitime qui protège leurs droits. De même, le ministère a décidé de créer 28 unités au niveau national, qui dépendront du cabinet du ministère. Ces bureaux assumeront plus tard le suivi des dossiers des journaliers.

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