Al-Ahram Hebdo : Des informations circulent sur la disparition d’une dizaine de pièces du Musée islamique. Qu’en est-il au juste ?
Moustapha Khaled : Je vous assure qu’il n’y a aucune pièce manquante au musée. Tous les monuments sont à leur place. Les informations qui circulent sur les sites Internet ne sont que des rumeurs.
— Comment expliquez-vous alors la diffusion sur les sites Internet de photos montrant des pièces identiques à celles du Musée islamique exposées à Doha, au Qatar ?
— J’ai vu quelques photos de ces pièces, mais je ne sais pas si elles sont authentiques ou fausses. Ce qui est certain c’est qu’elles ne font pas partie de la collection du Musée égyptien des arts islamiques. Parmi les photos publiées, celle du casque et de l’épée du dernier sultan mamelouk, Touman Bay (1477-1517), se trouvent actuellement au musée. On a présenté les photos diffusées sur Internet aux responsables des différents départements du musée qui ont confirmé que toutes ces pièces sont à leur place.
— Les entrepôts seront-ils inspectés aussi ?
— C’est compliqué de procéder à un inventaire exhaustif des entrepôts. Cela exige de former un comité composé d’archéologues et de policiers. D’après le ministre, il est impossible d’ouvrir les entrepôts alors que l’insécurité sévit dans le pays.
— Si les pièces se trouvant au Qatar ne proviennent pas du Musée islamique égyptien comment, d’après vous, ont-elles atterri dans ce pays ?
— Aucune idée. Mais si ces objets ne sont pas des copies, ils ont été peut-être achetés par des Qatari avant les années 1980. La loi 117 de l’année 1983 interdit d’acheter, de vendre ou de faire sortir une pièce d’antiquité égyptienne du territoire égyptien. Dans certains pays, les lois permettent jusqu’à présent la circulation de pièces d’antiquité.
— Après l’inauguration du Musée des arts islamiques en 2010, on a découvert la disparition de 7 pièces, parmi lesquelles une clé incrustée d’or de la Kaaba. Où en est l’affaire ?
— C’est vrai. Une enquête judiciaire est en cours depuis 2010. L’affaire n’a pas encore été élucidée.
— Quelles sont les mesures prises pour protéger ce patrimoine islamique du pillage et de la destruction ?
— La restauration du musée s’est intéressée à la sécurité au premier degré. Des caméras sophistiquées sont liées à des salles de contrôle dirigées par des agents bien équipés. Les vitrines anti-feu et anti-destruction ne peuvent être ouvertes que par un comité formé de 3 personnes. Les portes d’entrée sont sécurisées. Pendant les manifestations, nous sommes obligés de fermer les portes l
Lien court: