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Moustapha Khaled : « Toutes les pièces du musée sont à leur place »

Propos recueillis par Nasma Réda, Mardi, 24 septembre 2013

Moustapha Khaled, directeur du Musée des arts islamiques du Caire, nie que des pièces du musée aient pu être détournées vers le Qatar.

Al-Ahram Hebdo : Des informations circulent sur la disparition d’une dizaine de pièces du Musée islamique. Qu’en est-il au juste ?

Moustapha Khaled : Je vous assure qu’il n’y a aucune pièce manquante au musée. Tous les monuments sont à leur place. Les informations qui circulent sur les sites Internet ne sont que des rumeurs.

— Comment expliquez-vous alors la diffu­sion sur les sites Internet de photos montrant des pièces identiques à celles du Musée isla­mique exposées à Doha, au Qatar ?

— J’ai vu quelques photos de ces pièces, mais je ne sais pas si elles sont authentiques ou fausses. Ce qui est certain c’est qu’elles ne font pas partie de la collection du Musée égyptien des arts isla­miques. Parmi les photos publiées, celle du casque et de l’épée du dernier sultan mamelouk, Touman Bay (1477-1517), se trouvent actuellement au musée. On a présenté les photos diffusées sur Internet aux responsables des différents départe­ments du musée qui ont confirmé que toutes ces pièces sont à leur place.

— Les entrepôts seront-ils inspectés aussi ?

— C’est compliqué de procéder à un inventaire exhaustif des entrepôts. Cela exige de former un comité composé d’archéologues et de policiers. D’après le ministre, il est impossible d’ouvrir les entrepôts alors que l’insécurité sévit dans le pays.

— Si les pièces se trouvant au Qatar ne pro­viennent pas du Musée islamique égyptien comment, d’après vous, ont-elles atterri dans ce pays ?

— Aucune idée. Mais si ces objets ne sont pas des copies, ils ont été peut-être achetés par des Qatari avant les années 1980. La loi 117 de l’an­née 1983 interdit d’acheter, de vendre ou de faire sortir une pièce d’antiquité égyptienne du terri­toire égyptien. Dans certains pays, les lois permet­tent jusqu’à présent la circulation de pièces d’anti­quité.

— Après l’inauguration du Musée des arts islamiques en 2010, on a découvert la dispari­tion de 7 pièces, parmi lesquelles une clé incrus­tée d’or de la Kaaba. Où en est l’affaire ?

— C’est vrai. Une enquête judiciaire est en cours depuis 2010. L’affaire n’a pas encore été élucidée.

— Quelles sont les mesures prises pour proté­ger ce patrimoine islamique du pillage et de la destruction ?

— La restauration du musée s’est intéressée à la sécurité au premier degré. Des caméras sophisti­quées sont liées à des salles de contrôle dirigées par des agents bien équipés. Les vitrines anti-feu et anti-destruction ne peuvent être ouvertes que par un comité formé de 3 personnes. Les portes d’en­trée sont sécurisées. Pendant les manifestations, nous sommes obligés de fermer les portes l

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