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Sud-Sinaï, des atouts pour intégrer la carte du tourisme mondial

Doaa Elhami, Mercredi, 16 septembre 2020

Le Sud-Sinaï possède de nombreux avantages que les investisseurs espèrent exploiter pour mettre le gouvernorat sur la carte touristique mondiale. Explications.

Sud-Sinaï, des atouts pour intégrer la carte du tourisme mondial
Vue aérienne de Charm Al-Cheikh.

Tourisme de plongée, d’aventure, tourisme curatif ou écologique, des atouts qui font du Sud-Sinaï un lieu touristique par excellence. Malgré ces atouts exceptionnels, la région n’est pas suffisamment exploitée. « Le Sud-Sinaï est un chantier encore vierge qui n’est exploité qu’à 15 % de son poten­tiel. C’est un endroit assez fertile pour les investissements à condition qu’il soit enrichi de services », souligne Atef Abdel-Latif, membre de l’Asso­ciation des investisseurs touristiques du Sud-Sinaï et de Marsa Alam. Et d’ajouter qu’iI est temps de dévelop­per la région tout en la préservant.

Pour réaliser un développement touristique sur le long terme, des investisseurs suggèrent de développer les atouts de la région en présentant des propositions réalisables. « Il faut commencer par installer une bonne infrastructure pour pouvoir attirer les touristes. Un transport rapide et confortable est une des plus impor­tantes demandes pour la relance du tourisme », explique Abdel-Latif. Les investisseurs cherchent à lier le Sud-Sinaï aux villes de la Haute-Egypte comme Louqsor et Assouan ainsi qu’avec les oasis égyptiennes comme Siwa, Kharga, Dakhla et Farafra. Pour ce faire, les investisseurs suggèrent l’utilisation de vols directs moyennant de petits avions d’une capacité de 20 à 70 passagers. « Ces vols peuvent décoller plusieurs fois par jour. Le passager peut payer un billet à prix modeste et sans réservation en avance », souligne-t-il.

Des atouts à exploiter

Le Sud-Sinaï est aussi riche par ses montagnes, ses déserts, sa faune et sa flore. Cette nature offre des genres touristiques qui méritent d’être exploi­tés. « Pour attirer différents genres de touristes, il faut faciliter les procé­dures d’obtention des permis d’accès au désert qui sont devenues extrême­ment difficiles », souligne Samer Samuel, expert en tourisme du désert. Et d’ajouter que le développement du tourisme désertique est conditionné par le retour des véhicules 4x4 qui sont d’une importance majeure pour organiser les safaris fortement deman­dés. En effet, ce genre d’activité fait partie de l’écotourisme qui exige la préservation des ressources naturelles. « La clientèle de ce genre de tourisme est en quête de calme et de détente, et cela exige un nombre limité de visi­teurs », explique Adel Al-Guindi, directeur général des relations interna­tionales et de la planification straté­gique au ministère du Tourisme et des Antiquités. Et pour préserver ce genre de tourisme, il faut, selon lui, protéger les réserves naturelles du Sud-Sinaï qui sont au nombre de 5. Les investis­seurs espèrent que les autorités pour­ront appliquer les réglementations de protection avec fermeté. « On a besoin de limiter le nombre de tou­ristes de chaque promenade à 12 personnes au maximum. Et comme il y a des règlementations à suivre dans le désert, il y en a aussi pour la mer et la plongée. Il faut interdire la pêche irrégulière et préserver les récifs coralliens le long des côtes de la mer Rouge et pas seulement au Sud-Sinaï », souligne Samuel, espérant le retour des touristes pour compenser les pertes dues à l’arrêt de l’activité touristique suite au Covid-19.

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