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Le circuit de la Sainte Famille enrichi

Doaa Elhami, Mardi, 24 décembre 2019

Plusieurs églises grecques orthodoxes ont été ajoutées au circuit de la Sainte Famille. Objectif : enrichir ce trajet touristique pour attirer davantage de pèlerins.

Le circuit de la Sainte Famille enrichi
L'église Saint-Constantin et Sainte-Hélène, lieu de culte et de festivités religieuses de la communauté grecque. (Photo : Doaa Elhami)

Quatre nouvelles églises dépendant de la com­munauté grecque orthodoxe ont été ajoutées au circuit de la Sainte Famille. Il s’agit des églises Saint-Georges située dans le Vieux Caire, l’église Saint-Constantin et Sainte-Hélène, qui se dresse rue Al-Galaa au Caire, l’église Grecque et celle de Nicolas, toutes deux à Port-Saïd.

Ces ajouts sont venus suite à une étude faite et des tournées sur le terrain effectuées par Adel Al-Guindi, coordinateur national du projet de la Sainte Famille au ministère du Tourisme pendant près de six mois.

Ces églises ont été proposées par la grecque Aliki Potonou, PDG de Gamma Invest, en mettant en évidence que certaines églises grecques orthodoxes sont étroite­ment liées au circuit. « D’après nos legs, nous savons que la Sainte Famille est passée par le lieu où se dresse actuellement l’église Saint Georges », souligne le métro­polite des Grecs orthodoxes au Caire Maxidimos. Et Aliki Potonou d’ajouter : « Son monastère renferme aussi un puits qui a servi à la Vierge pour laver les habits de l’enfant Jésus », d’où l’importance de l’église Saint-Georges. « J’ai constaté qu’elle était construite sur l’une des anciennes tours de la forteresse byzantine Babylone considérée comme l’un des points primordiaux visités par la Sainte Famille », affirme pour sa part Adel Al-Guindi, coordinateur national du projet de la Sainte Famille au ministère du Tourisme « Au-dessous de l’église se trouve un musée où sont présentées les pièces dégagées au cours des fouilles archéologiques effectuées depuis quelques années. Nous nous sommes coordonnés avec le pape pour ouvrir les portes de ce musée aux pèlerins », ajoute-t-il.

Le circuit de la Sainte Famille enrichi
Le coordinateur national Adel Al-Guindi lors de sa visite à l'église Saint-Georges. (Photo : L'Organisme du développement touristique)

Toujours au Caire, les pèlerins profiteront de la visite de l’église de Saint-Constantin et Sainte-Hélène qui se dresse dans la rue Al-Galaa au centre-ville du Caire. « Saint Constantin est le symbole de l’hellénisme ortho­doxe du Caire. C’est le lieu du culte et des festivités religieuses de la communauté grecque ici. L’architecture de l’église de Saint Constantin et Sainte Hélène est représentative de l’art grec ancien », explique le Métropolite Maxidimos.

Une halte à Port-Saïd

Adel Al-Guindi a aussi assuré que des églises grecques orthodoxes de Port-saïd, telles celles dédiées à Saint Jean et à Saint Nicolas, seront bientôt annexées au trajet de la Sainte Famille, toujours pour des raisons de promotion touristique. Les églises de Port-Saïd ne seront pas les dernières, puisque Adel Al-Guindi fera le tour de toutes les églises grecques orthodoxes de l’Egypte qui se situent dans des régions historiques, afin d’étudier la possibilité de leur visite avec le circuit de la Sainte Famille. « Mon objectif est d’augmenter les lieux visités des sites du trajet », souligne Al-Guindi, mettant l’accent sur la richesse historique et esthétique des églises grecques orthodoxes, dont la plupart sont érigées au XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. « Notre objectif est de supporter le tourisme religieux et spiri­tuel », souligne le métropolite Maxidimos. Plus riche en termes de visites, le parcours de la Sainte Famille devrait attirer davantage de pèlerins, venus du monde entier .

Les églises grecques orthodoxes à visiter

Saint-Georges, dans le Vieux Caire

Saint-Georges, dans le Vieux Caire
(Photo : L'Organisme du développement touristique)

D’une architecture unique, l’église Saint-Georges prend la forme cylindrique de la tour du fameux fort romain de Babylone qui se trouve dans le complexe religieux du Vieux Caire. L’édifice actuel, qui date du début du XXe siècle (1904-1909), est érigé sur les ruines d’une ancienne église bâtie au Xe siècle partie en cendres, déjà dédiée au même saint. En 2012, l’actuelle église a fait l’objet de travaux de restauration pendant trois ans, grâce à 50 millions de L.E., versées par le bienfaiteur grec Martinus. Cette somme a permis de réaliser la restauration des trois étages de la tour de la forteresse Babylone sur laquelle se dresse l’église. Ces étages servent comme lieu d’exposition à des pièces archéo­logiques qui ont été trouvées pendant les travaux de restauration. L’église de Saint-Georges a rouvert ses portes à ses fidèles et aux visiteurs venant des 4 coins du monde en mai 2015.

Saint-Constantin et Sainte-Hélène au centre-ville du Caire

Saint-Constantin et Sainte-Hélène au centre-ville du Caire
(Photo : Doaa Elhami)

Elle se dresse majestueusement dans la rue Al-Galaa au centre-ville du Caire. L’église de Saint-Constantin et Sainte-Hélène a rouvert ses portes aux fidèles après deux ans de restauration. La terre sur laquelle cet édifice reli­gieux a été construit appartenait à l’homme d’affaires grec Nestor Gianaklis qui l’a offerte au patriarcat pour construire cette église. Le premier coup de pioche de sa construction a eu lieu en 1914, et a duré 9 ans.

Saint-Nicolas et l'église grecque de Port-Saïd

Saint-Nicolas et l
(Photo : Tareq Ibrahim)

Situé sur la côte méditerranéenne, à l’est de l’Egypte, le gouvernorat de Port-Saïd possède deux églises appartenant à la communauté grecque : l’église de Saint-Nicolas, bâtie en 1924, et l’église grecque érigée vers les fin du XIXe siècle. En effet, « la communauté grecque occupait une place majeure à Port-Saïd au cours du XIXe siècle. Le chef de la communauté avait demandé à Ferdinand De Lesseps d’of­frir aux Grecs un terrain pour ériger une église orthodoxe », explique Tareq Ibrahim, directeur général des monuments de Port-Saïd. De Lesseps leur a donc concédé en 1864 un vaste terrain. Les Grecs ont célébré la pose de la première pierre en 1888 pour construire une église en bois, et l’ont nommé Saint-Jean. Mais faute de financement, les travaux d’édification ont été interrompus. Il faudra attendre jusqu'à 1897 pour reprendre la construction. L’architecte français Iroum, spé­cialiste en architecture byzantine, en a pris la charge. Quant à la société grecque, elle devait emprunter 60 000 francs en or pour accomplir l’édification. Elle a remboursé cette dette en émettant un billet de loterie. Enfin, l’église a ouvert ses portes pour la prière le 1er novembre 1903.

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