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Matrouh joint le culturel au balnéaire

Dalia Farouq, Mardi, 06 mars 2018

Le nouveau Musée national de Marsa Matrouh, qui raconte l'histoire de la ville côtière à travers 1 000 pièces de différentes époques, a été inauguré le jeudi 1er mars par le président Abdel-Fattah Al-Sissi.

Matrouh joint le culturel au balnéaire
Le bâtiment du Musée de Matrouh de l'extérieur. (Photo : ministère des Antiquités)

La ville côtière de Marsa Matrouh, située à 288 kilomètres d’Alexandrie, à l’ouest de l’Egypte, assure sa place comme destination touristique de premier rang. Non seulement pour son sable blanc, son eau bleu turquoise et son climat modéré, mais aussi pour ses trésors culturels. En effet, le président Abdel-Fattah Al-Sissi vient d’y inaugurer le Musée national de Marsa Matrouh.

« Ce musée est le fruit d’une coopération entre le ministère des Antiquités et le gouvernorat de Matrouh, qui y a consacré près de 750 m2 sur deux étages dans le bâtiment de la bibliothèque publique. Les salles de la bibliothèque ont été aménagées pour répondre aux exigences de la muséologie de ce genre de musée régional. Le gouvernorat de Matrouh a aussi financé le projet tout entier, y compris les vitrines, le système d’éclairage, celui de drainage ainsi que le système de sécurité électronique, pour un coût de 3,5 millions de L.E. », explique Elham Salah, directrice du secteur des musées au ministère des Antiquités.

Plus de 1 000 pièces antiques inédites sont exposées dans les salles du musée, retraçant l’histoire de la ville de Matrouh et son importance au cours des siècles. Ces pièces ont, pour la plupart, été découvertes lors des travaux de fouilles qui ont eu lieu dans la région. Elles confirment l’importance accordée à cette ville dès l’époque pharaonique. En fait, de nombreux pharaons se sont intéressés à y construire des fortifications et des citadelles, afin d’assurer les frontières ouest de l’Egypte, à l’instar de la forteresse d’Oum Al-Rakham, construite par Ramsès II, pour répondre aux problèmes croissants que posaient les Libyens au XIIIe siècle av. J.-C. Ainsi, le gouvernorat de Matrouh abrite douze forts construits par les Anciens Egyptiens au cours des siècles pour protéger les frontières occidentales de leur pays.

Pièces d’autres musées

Matrouh joint le culturel au balnéaire
Des chefs-d'oeuvre pharaoniques exposés dans la salle principale du musée. (Photo : ministère des Antiquités)

« Les pièces exposées au Musée de Matrouh représentent aussi les dieux du désert et illustrent le rôle de Matrouh en tant que ville côtière, de même que l’importance de la pêche et du commerce et la relation de la ville avec ses voisins au cours des différentes époques ».Pour réunir la collection du Musée de Matrouh, le ministère a eu aussi recours à des pièces en provenance de dépôts d’autres musées égyptiens, tels que le Musée égyptien et le Musée national de Suez. « Parmi les pièces maîtresses qui accueillent le visiteur du musée, il y a la partie supérieure d’une statue colossale du roi Ramsès II, qui remonte à la XIXe dynastie et qui a été prise des dépôts du Musée national d’Alexandrie. Il y a aussi la statue d’un scribe qui date de l’époque moderne, provenant de la ville de Suez. De nombreuses plaques en pierre des rois Thoutmosis IV et Toutankhamon ont été prises du Musée égyptien du Caire », explique Hicham Al-Masry, directeur du secteur du développement au ministère des Antiquités.

Notons que ce nouveau musée n’est pas l’unique dans le gouvernorat, puisqu’il y a aussi celui de Rommel, situé dans une grotte près de la ville de Marsa Matrouh. Il est dédié au maréchal allemand Rommel, qui avait choisi cette grotte pour en faire sa cachette lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment pendant la bataille décisive d’Al-Alamein en octobre 1942.

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