En 2010, un projet de création d’un centre qui regroupe les trésors antiques engloutis et mis au jour à Alexandrie a été lancé. Mais le projet s’est arrêté faute de financement. « Mais cette découverte importante ouvre de nouveau le dossier de la construction de ce musée afin de conserver ce patrimoine maritime incomparable », indique Ossama Al-Nahas, chef du département central des antiquités sous-marines, au ministère des Antiquités. Et d’ajouter que ce projet ambitieux sera discuté dans quelques jours au sein du ministère. L’Egypte vient de ratifier, le 8 juillet dernier, la Convention de 2001 de l’Unesco sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, portant ainsi à 58 le nombre de pays signataires. « Le patrimoine culturel subaquatique est fortement menacé et nécessite une meilleure protection.

Dans ce cadre, l’Unesco continue à soutenir l’idée du projet de créer un centre d’excellence et un musée subaquatique proche de la citadelle de Qaïtbay, édifiée tout près du site de l’ancien phare d’Alexandrie sur l’île de Pharos », dit Al-Nahas. Selon lui, ce centre sera un lieu d’études, un centre d’entraînement à la navigation et à la plongée, un atelier d’artisanat patrimonial maritime, un musée pour les ancres, un musée en plein air et finalement un musée sous-marin, souligne Al-Nahas. D’après lui, les gens qui ne veulent ou ne savent pas faire de plongée peuvent eux aussi vivre cette aventure sous-marine grâce aux nouvelles techniques de visualisation. « L’histoire d’amour entre Cléopâtre et Antoine ainsi que sa guerre contre Octave sera un élément d’attraction », affirme-t-il. Quant au coût, il affirme que la première phase du projet ne coûtera qu’un million de L.E. pour le musée des ancres et l’atelier d’artisanat. Avec ce musée, l’Egypte entend préserver ses trésors engloutis inestimables, ainsi que booster le tourisme en montrant au monde un patrimoine unique dans un nouveau type de musée.