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Saqqara se renouvelle

Rana Gohar, Mardi, 19 septembre 2017

La région de Saqqara fait peau neuve suite à un projet de rénovation financé par l'Agence française de développement, d'un coût de 500 000 euros.

Saqqara se renouvelle

Un projet de développement et de réaménagement de la région de Saqqara vient de prendre fin cette semaine. C’est dans le cadre de la coopération égypto-française dans le domaine des antiquités que l’Agence Française de Développement (AFD) avait choisi de financer ce projet de développement et de sécurisation de la région, en coopération avec le ministère égyptien des Antiquités. Le coût du projet s’élève à 500 000 euros.

Le projet qui a commencé en 2010 comprend deux étapes. La première a été achevée entre 2010 et 2013 et consistait surtout à organiser des stages de formation destinés à un groupe de jeunes employés égyptiens opérant auprès du ministère des Antiquités. La première étape consistait également à élaborer un plan de gestion du site de Saqqara. « Un certain nombre d’inspecteurs ont été formés pour le développement et la gestion des sites touristiques pour améliorer leur performance », explique Ayman Achmawi, directeur du secteur des antiquités égyptiennes au ministère. Quant à la seconde étape du projet, elle a été faite entre 2013 et 2016. Durant celle-ci, la pyramide d’Ounas a été illuminée de l’intérieur, et plus de 22 panneaux explicatifs ont été installés sur le site pour faire connaître les plus importants monuments de la région de Saqqara comme la tombe de Ti, les mastabas de Mérérouka et de Kagemn, le complexe funéraire de Djoser, le chemin d’Ounas, etc. Un grand panneau a été fixé à l’entrée de la région. « La seconde étape comprenait également les mesures sécuritaires et le développement de l’entrée du site avec l’installation d’un portail en fer forgé, d’un guichet de tickets, d’une salle pour les inspecteurs et les forces de police. De plus, des toilettes ont été construites de façon à ce que les connexions d’eau et de drainage sanitaire ne causent aucun dégât pour les monuments », souligne Alaa Al-Chahat, vice-président du secteur des antiquités égyptiennes et président du groupe égyptien du projet. Le côté français n’a pas oublié de commémorer le nom du grand égyptologue français Jean-Philipe Lauer, en republiant son ouvrage Les Pyramides de Saqqara. Les noms de Saqqara et de Lauer sont inséparables puisque c’est à lui que l’on doit la résurrection de toute la région de Saqqara.

Saqqara se renouvelle
L'Egypte et la France coopèrent depuis des décennies dans le domaine des antiquités.

Durant l’inauguration, le ministre égyptien des Antiquités, Dr Khaled Al-Anani, a effectué un tour dans la région accompagné de Son Excellence l’ambassadeur de France au Caire, Stéphane Romatet, ainsi que Stéphanie Lanfranchi, directrice du bureau de l’AFD au Caire, Laurent Bavay, directeur de l’IFAO, et la députée Sahar Taalat Moustapha, présidente de la commission du tourisme au parlement égyptien. Son Excellence l’ambassadeur de France a affiché sa satisfaction quant à l’accomplissement du projet de développement du site de Saqqara, qu’il visitait pour la première fois.

Quant à Stéphanie Lanfranchi, elle a déclaré que le projet était basé sur un don de 500 000 euros, et que le choix de la région de Saqqara revenait à sa valeur historique, signalant que ce projet était l’un des premiers fruits de la coopération entre l’Egypte et l’AFD, qui a commencé à travailler en Egypte il y a 10 ans. Au cours de sa tournée dans la région, le ministre égyptien a annoncé que l’intérêt accordé aux régions touristiques et l’amélioration des services offerts aux visiteurs égyptiens et étrangers figurent parmi les priorités du ministère. « Dans certains sites touristiques, les services ont vraiment besoin d’être développés afin d’attirer plus de touristes pour être à la hauteur des antiquités qu’ils renferment », a-t-il assuré, signalant que le ministère est sur le point d’achever un projet de développement dans la région du plateau des pyramides de Guiza. « Le projet du plateau de Guiza est financé par le gouvernement égyptien avec un coût de 300 millions de L.E. Ce projet sera inauguré pendant la première moitié de 2018 ».

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