22 pièces antiques parmi la collection du Musée d’art islamique, situé dans le quartier de Bab Al-Khalq au Caire, ont décollé cette semaine à destination du Kazakhstan afin d’être exposées au Musée national d’Astana, dans le cadre d’une exposition temporaire d’art islamique intitulée « Le sultan Beibars et son époque ». Ceci dit, toutes les pièces remontent à l’époque de ce grand sultan mamelouk originaire du Kazakhstan. « Cette exposition s’inscrit dans le cadre d’un accord de coopération signé entre le ministère des Antiquités et la République du Kazakhstan et après l’approbation du comité permanent des antiquités en Egypte », explique Elham Salah, directrice du secteur des musées au ministère des Antiquités.

Parmi les pièces de l’exposition figurent une cruche en cuivre revêtue d’argent qui date du VIIIe siècle de l’hégire et qui sert à conserver les aliments, un gobelet en poterie orné par des gravures qui portent le nom du sultan Beibars et qui date du VIIe siècle de l’hégire, une cuvette en cuivre peinte en argent qui date du IXe siècle, une caisse en bois incrustée d’ivoire et d’ébène pour conserver le Coran (livre saint dans l’islam) datant du VIIIe siècle de l’hégire, en plus d’un nombre de pièces de monnaie en or qui porte le nom du sultan Beibars.
« C’est le gouvernement du Kazakhstan qui est en charge de tous les frais : du transport, du fret aérien et de l’emballage des pièces jusqu’à leur retour en Egypte avec une somme d’assurance de 340 000 dollars », indique Achraf Osman, directeur du Musée d’art islamique du Caire qui accompagne les pièces jusqu’au siège de l’exposition. Selon Osman, la tenue d’une exposition des antiquités islamiques à l’étranger s’inscrit dans le cadre d’un plan de la promotion du tourisme égyptien à travers les antiquités qui sont toujours les meilleurs ambassadeurs du tourisme et de la civilisation égyptiens à l’étranger. « Cette exposition qui prendra fin au mois d’août prochain a aussi pour but de hausser les revenus du ministère des Antiquités afin qu’il puisse assumer son rôle dans la protection, la restauration et la maintenance des joyaux de la civilisation égyptienne millénaire ainsi que la découverte d’autres trésors encore cachés », conclut Achraf Osman.

Ce n’est pas la première fois que le Kazakhstan s’intéresse au patrimoine du sultan mamelouk Al-Zaher Beibars. En fait, il a fait un don il y a quelques années pour la restauration et le réaménagement de la mosquée d'Al-Zaher Beibars située à la place Zaher dans la région de Héssaniya au Caire.
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