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Tourisme: Objectif x 15 pour le tourisme iraqien

Dalia Farouq, Lundi, 29 avril 2013

objectif
Les touristes iraqiens apprécient beaucoup le patrimoine égyptien.

Hicham Zaazoue tape à toutes les portes. Le ministre de Tourisme est en quasi continuel dépla­cement pour tenter d’endiguer au maximum la crise que connaît le secteur depuis la révolution. Il s’est dernièrement rendu en Iraq pour relancer les liens touristiques avec ce pays où les revenus de la classe moyenne sont en constante évolution de 30 à 50 000 dollars, selon les derniers chiffres.

Le marché iraqien est un marché pro­metteur pour l’Egypte. Plus de 280 000 touristes iraqiens visitent Dubaï chaque année et 370 000 visitent la Turquie. Mais seuls 30 000 Iraqiens se rendent en Egypte, selon les statistiques de l’Organi­sation mondiale du tourisme.

Avec son homologue iraqien, Liwaa Sméssame, Hicham Zaazoue a annoncé la reprise des vols réguliers entre Bagdad et Le Caire d’ici fin mai. « On vise à attirer un demi million de touristes ira­qiens d’ici 2 ans », indique Zaazoue.

Le ministre iraqien a aussi évoqué le problème de visas pour les Iraqiens se rendant en Egypte. Hicham Zaazoue a ainsi affirmé que le gouvernement égyptien semblait prêt à discuter de ce point, notamment au regard de la sim­plification des procédures de l’obten­tion de visas pour un grand nombre d’autres nationalités.

« On cherche actuellement à simplifier l’obten­tion des visas pour beaucoup d’autres nationalités, notamment arabes, tout en prenant en considéra­tion les normes de sécurité du pays concerné. On doit s’ouvrir aux marchés si on veut vraiment relan­cer le secteur du tourisme et l’aider à sortir de son impasse », a affirmé Zaazoue.

Viser les pays émergents

La nouvelle stratégie du ministère du Tourisme est de s’ouvrir aux marchés émergents peu repré­sentés en Egypte, à l’instar de l’Inde et du Brésil, mais aussi de l’Iran, malgré les débats que cette ouverture suscite.

Le ministère se défend pourtant de s’ouvrir à tout va. « Avant de prendre la décision de promouvoir le tourisme en Egypte auprès d’un marché particulier, on fait des études sur le potentiel et les aspirations des populations visées », se défend Adla Ragab, conseillère écono­mique au ministère du Tourisme.

Selon l’étude effectuée par le minis­tère sur le marché iraqien, le tourisme iraqien est d’abord culturel. Toutefois, 26 % des Iraqiens qui se rendent en Egypte sont des hommes d’affaires. En moyenne, un touriste iraqien passe 20 jours et dépense 1 100 dollars en Egypte.

Face à la dégradation des marchés traditionnels (européen notamment), les pays émergents sont devenus la priorité du ministère, en quête de quelques tou­ristes supplémentaires.

Le 29 mai prochain, le premier vol en provenance d’Irbil au Kurdistan devrait atterrir à l’aé­roport du Caire avec à son bord des touristes kurdes. Le ministre égyptien s’est, en effet, rendu au Kurdistan iraqien, devenant ainsi le premier ministre égyptien a effectué une visite officielle au Kurdistan.

L’objectif de cette visite était d’établir des relations touris­tiques avec cette région du nord de l’Iraq. A la suite de son entre­tien avec le ministre de la Municipalité et du Tourisme kurde, Delchab Shéhab, Zaazoue a annoncé l’organisation de voyages de reconnaissance pour les tour-opérateurs et les médias kurdes, afin qu’ils puis­sent apprécier l’offre égyptienne et son potentiel d’attraction.

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