
Le mausolée du chah d'Iran est fréquemment visité. (Photo : Doaa Elhami)
4,2 hectares, c’est la superficie de l’enceinte des mosquées Al-Sultan Hassan et d'Al-Réfaï, situées dans le quartier de la Citadelle qui fait partie du Caire islamique.
Une importante superficie, qui reste modestement exploitée du point de vue touristique. « Les visiteurs, égyptiens ou étrangers, font le tour des deux mosquées et partent. Alors qu’il existe des possibilités de rentabiliser ces sites et la zone aux alentours », explique Gamal Moustapha, directeur de la zone archéologique où se trouvent ces mosquées.
Il parle de vieux projets de réaménagement et de développement qui ont dû être interrompus au moment de la révolution de 2011. Le responsable a eu recours à des institutions scientifiques, comme l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO), les Universités américaine et allemande, pour relancer ces projets « tombés aux oubliettes ».
« Ceux-ci consistent à monter un atelier des métiers artisanaux, développer les jardins des musées, notamment le jardin botanique, et aménager des salles d’exposition », explique le directeur.
Le nouvel atelier sera aménagé près de la mosquée Al-Sultan Hassan. Les visiteurs auront ainsi la chance de voir des oeuvres artisanales typiquement égyptiennes en cours de fabrication. Ce sera une bonne occasion pour vendre les productions de cet atelier ainsi que celles de l’autre atelier qui se trouve dans le palais Al-Salamlek, proche de la mosquée d'Al-Réfaï.

C'est ici où les ateliers artisanaux vont travailler. (Photo : Doaa Elhami)
En outre, deux salles de la mosquée d'Al-Réfaï seront exploitées, celle du « sabil » pour l’exposition de produits artisanaux de style moderne, et la salle royale qui va servir de « mini-musée ». « Si on organise une conférence sur le khédive Ismaïl, des pièces relatives au khédive y seront exposées », explique le directeur.
Derrière la mosquée Al-Sultan Hassan se trouve un jardin qui renferme un nombre considérable de colonnes remontant à différentes époques : copte, romaine et autres. L’un des projets consiste à le réaménager et le doter de fiches explicatives. « On peut y organiser des activités culturelles, surtout que l’atelier et le jardin sont liés au quartier, ce qui peut encourager les habitants à y assister », souligne l’archéologue Nesrine Nabil.
Des réaménagements sont aussi prévus pour la mosquée d'Al-Réfaï et ses alentours. Le jardin botanique situé devant cette mosquée sera doté de plantes rares provenant du jardin des palais de Mohamad Ali à Manial et à Choubra.
Selon le directeur, Gamal Moustapha, tous ces projets ont pour objectif de promouvoir le tourisme local et étranger. « Mais aussi de développer le sens de l’archéologie et de l’histoire chez les habitants de ce vieux quartier », dit-il.
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