
C'est tout près de la citerne d'Al-Nabih que le nouveau musée hydraulique sera créé.
Le ministère des Antiquités va prochainement concrétiser l’initiative lancée par Mohamad Awad, architecte et directeur du Centre des recherches AlexMed, au sein de la Bibliothèque d’Alexandrie. Il s’agit de construire un musée hydraulique en Egypte. Ce musée souterrain sera construit sur une superficie de 500 m2 sous des jardins d’Al-Challalat au centre d’Alexandrie, grâce notamment à un financement belge de 33 millions de L.E. C’est d’ailleurs un ingénieur belge qui a conçu les jardins d’Al-Challalat en 1905. « Ce musée sera un nouveau centre d’attraction touristique à Alexandrie. Il racontera l’histoire hydraulique de l’Egypte. L’eau est une partie intégrante de l’histoire de l’Egypte, un pays essentiellement agricole », avait déclaré Mohamad Awad. Ce musée retracera l’histoire de l’eau en Egypte à travers des maquettes et des cartes hydrauliques indiquant notamment l’emplacement des eaux souterraines, et le parcours du Nil depuis ses sources en Afrique jusqu’à l’embouchure en Egypte. Il retracera aussi l’histoire de la construction des canaux et des barrages en Egypte, ainsi que les différentes techniques d’irrigation. Il exposera de même les instruments utilisés par le paysan égyptien pour cultiver la terre comme la saqieh et le tanbour. Une salle spéciale sera consacrée aux enfants. Des moniteurs leur expliqueront de façon simple l’importance le l’histoire hydraulique de l’Egypte. « Le projet lui-même est intéressant, et son emplacement est excellent. Il sera construit juste à côté de la citerne antique d’Al-Nabih située sous les jardins d’Al-Challalat et qui est malheureusement aujourd’hui dans un état délabré à cause des eaux souterraines. Le projet prévoit sa rénovation et sa protection », indique un responsable au ministère des Antiquités à Alexandrie. La citerne antique d’Al-Nabih est l’un des monuments de la ville d’Alexandrie. Les Alexandrins utilisent les citernes pour stocker et distribuer l’eau. « Au moment de la crue, en août-septembre, les citernes étaient remplies, et les Alexandrins vivaient sur ces réserves pendant le reste de l’année », signale le responsable. Malheureusement, il ne reste de ces réservoirs d’eau historiques que quatre seulement, ceux de la porte verte, d’Ibn Battouta, d’Al-Nabih et de Dar Ismaïl.
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