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Conseiller du président Hussein Al-Qazzaz: « Il est encore trop tôt pour parler du programme de la renaissance »

Propos recueillis par Névine Kamel , Mardi, 16 octobre 2012

Hussein Al-Qazzaz, conseiller du président pour les affaires de l’intégration économique.

Al-Ahram Hebdo : Les déclarations concernant le projet de renaissance (Al-Nahda) sont contradictoires. Où en est vraiment ce programme ?

Hussein Al-Qazzaz : Le président de la République nous a fixé un délai maximum de 3 mois pour finaliser une première ébauche. Nous devons la lui soumettre mi-janvier au plus tard, afin de commencer à élaborer un projet final qui servira de base pour la relance économique.

— Les électeurs avaient voté pour le président Morsi sur la base d’un programme de renaissance déjà existant. Vos déclarations assurent que ce programme n’a pas encore vu le jour. Avez-vous une explication ?

— Non, pas du tout. Cela n’est pas le cas. Le programme de renaissance existe. Il renferme 4 piliers principaux, à savoir l’économie, le développement humain, l’urbanisme et le modernisme. La renaissance n’est ni le programme économique du gouvernement, ni celui du président : c’est le programme de tout un peuple. On veut créer un dialogue national avec toutes les catégories sociales, afin d’aboutir à un programme qui satisfait tous les besoins de la société égyptienne. Nous ne voulons pas reproduire le même scénario des gouvernements précédents : réaliser une croissance numérique qui ne profite ni à la classe moyenne, ni aux pauvres.

— Khaïrat Al-Chater avait pourtant annoncé que le programme de renaissance n’était pas encore finalisé.

— Ce n’est pas vrai. Al-Chater n’a pas dit cela. Le programme de renaissance existe, mais nous ne pouvons pas donner une date exacte pour sa mise en application.

— Si le programme existe vraiment, pouvez-vous, au moins, nous donner quelques détails concernant les mécanismes d’application de l’un de ses piliers ou les moyens financiers disponibles ?

— Comment voulez-vous que je vous parle de mécanismes alors que nous n’avons pas encore finalisé le programme ? Nous attendons la Constitution d’un consensus général des citoyens pour définir les mécanismes. Et en ce qui concerne le financement, rien n’est encore précisé. C’est encore trop tôt pour parler de ce programme de renaissance. Mais je vous l’assure, une fois que nous nous mettrons d’accord sur les points essentiels, il sera facile de trouver le financement.

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