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EGX 30 parade au-dessus des 6 000 points

Dahlia Réda, Mardi, 29 octobre 2013

L’indice EGX 30 a récemment dépassé les 6 200 points, soit son plus haut niveau depuis le 25 janvier 2011. Les nouvelles mesures mises en place expliquent ce regain d’intérêt pour la Bourse égyptienne.

Egx30

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Investir dans la Bourse égyptienne ? La question commence timidement à revenir sur les lèvres des investisseurs égyptiens et étrangers depuis que quelques prémices de politiques gouvernementales révèlent une volonté sérieuse de réactiver le marché financier national.

EGX 30, l’indice regroupant les 30 titres les plus échangés au Caire, a récemment surpris tous les acteurs du marché. Le 27 octobre, il a atteint les 6 194 points, du jamais-vu depuis la révolution du 25 janvier 2011. La semaine dernière, l’indice avait déjà largement dépassé les 6 000 points : une nouvelle qui avait fait la une du Financial Times. Le journaliste Rob Monto estimait alors que cette hausse signifiait un retour progressif vers les niveaux d’avant la révolution.

Simon Kitchen, directeur stratégique chez EFG-Hermes, estime que « cette tendance est conditionnée par un climat d’optimisme quant au retour de la stabilité et au soutien financier des pays du Golfe évalué à 14 milliards de dollars. Cette combinaison de facteurs conduira les investisseurs à revenir vers la Bourse du Caire, surtout après la baisse répétitive des taux d’intérêt bancaire ».

Alia Mamdouh, analyste à CI Capital, souligne que la baisse des taux d’intérêt vise essentiellement à encourager les investissements directs et indirects. « Le taux d’intérêt sur les bons du Trésor et les obligations ne dépassera pas les 12 %. En Bourse, la profitabilité devrait s’élever à 15 %. Cette différence poussera les gestionnaires de fonds d’investissement à revenir vers la Bourse ».

Par ailleurs, des déclarations du gouvernement sur la création de fonds indiciels cotés — également appelés Exchange Traded Funds (ETF) — et l’encouragement de nouvelles offres publiques initiales font la une des journaux.

Plusieurs sociétés arabes du Golfe ont aussi affiché un intérêt auprès de l’Autorité égyptienne de supervision financière (EFSA) en vue d’organiser leur entrée dans la Bourse égyptienne.

Le président de la Bourse égyptienne, Mohamad Omran, a déclaré qu’au minimum trois à quatre sociétés arabes, notamment émiraties et koweïtiennes, se sont présentées à l’EFSA pour faire leur entrée dans la Bourse du Caire. « Des négociations sont en cours actuellement avec ces sociétés pour s’assurer de leur conformité aux règles d’enregistrement. Elles auront à modifier quelques points de leur structure financière ».

Cette tendance d’optimisme ne se limite pas pour les sociétés arabes, des sociétés égyptiennes le font également. L’administration de la Bourse égyptienne a réussi à faire coter Amer Group et Ciment Al-Arabeya il y a quelques mois à travers deux offres publiques initiales. Ciment Al-Arabeya possède aujourd’hui un capital de 760 millions de L.E. « Notre objectif est de réussir à intégrer des sociétés aux bases solides oeuvrant dans différents domaines pour compenser la sortie d’OCI, de NSGB et de Mobinil », souligne Mohamad Omran.

Le président de l’EFSA, Chérif Sami, souhaite, quant à lui, inciter les entreprises déjà cotées en Bourse à augmenter leur capital, notamment en facilitant la division des parts pour apporter davantage de liquidités et de volumes d’échanges. Un fait qui a encouragé « Acier Ataka et Samackrit à placer 10 % de leurs actions en Bourse », note Ahmad Helmi, analyste financier auprès de la banque d’investissement Prime.

Grâce à ces mesures, Waël Ziada, directeur du département des recherches chez EFG-Hermes, prévoit un retour du marché égyptien à ses niveaux d’avant la révolution d’ici un an.

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