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Une longue bataille judiciaire

Névine Kamel, Mardi, 26 mars 2013

Le 30 octobre 2007, la banque nationale du Koweït a annoncé l’acquisition de 93,77 % des actions de la banque égyptienne Watani. Cette importante transaction avait été applaudie par le gouvernement égyptien de l’époque.

Or, suite à la révolution du 25 janvier, une plainte a été présentée auprès du procureur général pour dénoncer un accord entre les responsables de la banque, des membres de l’ancien régime et des hommes d’affaires égyptiens et arabes. Cette spéculation leur aurait permis d’accumuler des milliards de L.E.

Les deux fils de Moubarak, la femme de Alaa, les deux directeurs exécutifs du groupe financier Hermes, Yasser Al-Mallawani et Hassan Heykal, le PDG du groupe financier Naïm, le PDG de la banque et quelques hommes d’affaires, sont au banc des accusés.

Ces derniers, préalablement informés de la transaction, auraient acheté des actions de la banque à bas prix pour les revendre ensuite à un prix beaucoup plus élevé.

Suite au dépôt de plainte, un comité juridique a été formé, afin d’examiner le dossier de la transaction. Selon les investigations, le président de la banque et les membres du conseil d’administration auraient investi dans 2,5 millions d’actions de la banque, soit un total de 2,8 millions de L.E. Ils auraient ensuite profité de leur partenariat dans des projets avec les responsables des deux banques d’investissement Hermes et Naïm, pour oeuvrer à la transaction de la vente de la banque aux Koweïtiens. Pour faciliter la transaction, ils ont renvoyé le président de la banque et le directeur général de l’époque. Au début de l’enquête, le procureur général avait déjà décidé de geler les fonds de 9 hommes d’affaires. Les deux fils de Moubarak ont demandé de payer 45 millions de L.E., afin de trouver un accord à l’amiable.

Jusqu’à maintenant, aucune décision n’a été arrêtée, et les investigations continuent. L’enquête semble confirmer l’implication des accusés. Il y a deux semaines, le procureur avait demandé que les avoirs des accusés soient gelés le temps de l’enquête. Cependant, la loi exige que les accusés soient reconnus coupables pour que leurs avoirs soient gelés. C’est la raison pour laquelle le procureur général a dû revenir sur sa décision 48 heures après .

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