Suite à la décision de la Banque Centrale d’Egypte (BCE) d’accroître le plafond des dépôts en dollars, les banques commerciales, pour faire face à la demande croissante, ont pris une série de décisions concernant l’octroi de dollars aux particuliers. «
Car un bon nombre de particuliers a abusé des retraits en dollars dernièrement pour des objectifs non prioritaires », explique Tamer Youssef, chef du département des crédits auprès d’une banque étrangère présente sur le marché égyptien. L’usage des dollars à l’étranger, en cash ou en cartes de crédit, est donc maintenant limité. Ainsi, par exemple, la banque
Al-Ahly a décidé de réduire le plafond de retraits en dollars dont bénéficiait le voyageur sur présentation de son billet d’avion pour l’étranger et du visa du pays à visiter. Il est désormais de 2 000 dollars contre 3 000 auparavant. De même, une fois à l’étranger, un plafond quotidien de retrait par carte de crédit est fixé à 200 dollars, et 1 600 dollars par mois. Ce plafond mensuel était auparavant de 8 000 dollars. De plus, la commission sur chaque transaction effectuée par carte de crédit est passée à 3,5 %, contre 2 % avant. La banque
Al-Ahly n’est pas la seule à appliquer ces décisions.
SAIB,
HSBC,
Bloom, et la Banque arabe africaine, elles aussi, lui ont emboîté le pas. Mais chacune selon son poids sur le marché. «
La banque a réalisé que des retraits de cash élevés à l’étranger ont eu lieu au cours de la dernière période. D’habitude, les particuliers utilisent leurs cartes de crédit pour les achats. Ces retraits élevés impliquent un abus des ressources du pays. Les particuliers ont eu leur part de responsabilité dans le développement du marché noir au cours de la dernière période », dit un responsable de la banque
Al-Ahly. Il ajoute que celle-ci a commencé, ces 6 derniers mois, à surveiller les transactions de ses clients et a réalisé un usage des cartes de crédit dans des buts commerciaux. «
Cela contredit les règles d’usage des cartes de crédit qui doivent se limiter à un usage personnel », dit-il.C’est ainsi que la banque a décidé de conditionner l’octroi de dollars à ses clients selon les ressources disponibles. «
Ici, c’est l’intérêt du pays qui compte », résume-t-il. «
Et si les banques prouvent l’usage illégal des cartes de crédit, raconte la source de la banque
, les banques se sont mises d’accord pour suspendre les activités de ce client et désactiver sa carte de crédit ».
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