Plus de 900 personnes ont trouvé la mort dans les violences en Iraq en mai, ont annoncé l’Onu et les autorités, alors que des attaques ont encore fait ce dimanche une vingtaine de morts à travers le pays. Les attaques les plus meurtrières ont visé dimanche dernier les forces de sécurité au nord de Bagdad, selon des responsables. Dans la province de Salaheddine, cinq soldats, en repos, sont tombés dans une embuscade alors qu’ils se trouvaient dans un taxi entre Baiji et Samarra. Les insurgés les ont tués après avoir laissé partir le chauffeur du taxi. Dans la province d’Al-Anbar, des djihadistes de l’Etat Islamique en Iraq et au Levant (EIIL) et des combattants de tribus antigouvernementales ont pris, début janvier, le contrôle de quartiers de Ramadi ainsi que de la totalité de Fallouja, à 100 et 60 km à l’ouest de Bagdad. Les forces de sécurité tentent, depuis, de reprendre ces secteurs. Les données collectées séparément par les Nations-Unies et les ministères iraqiens de la Défense, de l’Intérieur et de la Santé donnent des bilans différents qui s’accordent néanmoins sur le fait que les violences en mai ont presque atteint leur niveau de 2008, lorsque le pays sortait à peine d’un conflit confessionnel sanglant, après l’invasion américaine de 2003. Les violences sont surtout alimentées par la colère de la minorité sunnite, qui s’estime marginalisée et maltraitée par les autorités .
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