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Lundi, 06 juillet 2020

Iran

Nucléaire

Téhéran a fait état d’un « accident » sur­venu jeudi 2 juillet dans le complexe nucléaire de Natanz, situé dans le centre du pays et abritant une importante usine d’enri­chissement de l’uranium. L’accident a fait des « dégâts importants » et « pourrait ralentir » la production de centrifugeuses avancées pour la production d’uranium enrichi, selon les dires d’une source offi­cielle, dimanche 5 juillet. Les autorités ira­niennes ont déclaré avoir établi « avec préci­sion les causes de l’accident », mais affir­ment ne pas vouloir les révéler au public dans l’immédiat « pour certaines raisons de sécurité ». De même, selon le porte-parole de l’Organisation Iranienne de l’Energie Atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, cité par l’agence officielle IRNA, les activi­tés actuelles d’enrichissement d’uranium à Natanz ne sont pas « affectées par l’acci­dent ». Depuis mai 2019, en riposte à la décision prise un an plus tôt par les Etats-Unis de se retirer de l’accord sur le nucléaire de 2015 et de rétablir des sanctions écono­miques à son encontre, l’Iran s’est progressi­vement affranchi des engagements-clé aux­quels il avait souscrit à Vienne. Téhéran a ainsi relancé les activités de production d’uranium enrichi qu’elle avait accepté de suspendre à Natanz.

Ethiopie

Troubles

Un nouveau bilan présenté samedi 4 juillet par la police fait état d’au moins 166 morts au cours des manifestations et des heurts inter­communautaires qui ont secoué ces derniers jours l’Ethiopie depuis plus d’une semaine et qui ont été déclenchés après le meurtre, le 29 juin, d’un chanteur vedette. Le chef adjoint de la police de l’Etat d’Oromia, Girma Gelam, a aussi déclaré, dans un communiqué diffusé sur la télévision d’Etat Fana Broadcasting Corporate, que 167 personnes ont été « sérieusement blessées » et qu’un millier d’arrestations ont eu lieu. Parmi les 166 morts, certains ont été tués par les forces de sécurité et d’autres dans des affrontements entre membres de diverses communautés. L’armée éthiopienne a été déployée, mercredi 1er juillet à Addis-Abeba, où des groupes armés ont parcouru les rues au cours de plu­sieurs journées consécutives de manifesta­tions sanglantes qui se sont étendues à l’en­semble de la province d’Oromia entourant la capitale éthiopienne. Le fédéralisme ethnique est sérieusement mis à l’épreuve, ces vio­lences mettent en lumière les tensions eth­niques grandissantes en Ethiopie et souli­gnent la fragilité de la transition mise en oeuvre par le premier ministre Abiy Ahmed.

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