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Oman : Sur les pas du sultan Qabous

AFP, Mardi, 14 janvier 2020

Le sultan Qabous d’Oman est mort cette semaine à l’âge de 79 ans. Un de ses cousins, Haitham bin Tarek, lui a succédé. Il devrait poursuivre la même politique que son prédécesseur.

Oman : Sur les pas du sultan Qabous

Haitham bin Tarek, le nouveau sultan d’Oman, a remplacé, samedi 11 janvier, le défunt sultan Qabous, mort la veille à l’âge de 79 ans après avoir dirigé le sultanat pendant 50 ans, le faisant passer du statut d’un pays arriéré et isolé à celui d’une nation moderne, neutre et respectée dans le Golfe et sur la scène internationale. Une disparition déplorée par nombre de dirigeants sur la scène internationale. Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a salué un « pionnier de la renaissance d’Oman » et son « implication constante dans les dossiers arabes et islamiques ». Pour le prince héritier d’Abu-Dhabi, Mohamad bin Zayed Al-Nahyane, le monde arabe a perdu « un dirigeant sage et une figure d’une grande stature historique ». L’Arabie saoudite, la Jordanie, le Qatar, le Maroc, la Syrie, l’Autorité palestinienne, le Koweït et la Ligue arabe ont également salué la mémoire du sultan. Côté occidental, le président américain, Donald Trump, s’est dit « très attristé » par la mort d’un « véritable partenaire et ami des Etats-Unis », qui a « amené paix et prospérité à son pays », alors que le premier ministre britannique, Boris Johnson, a salué un « dirigeant exceptionnellement sage et respecté » qui était impliqué « dans la paix et l’entente entre les nations ». L’Iran, également, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mohamad Javad Zarif, a déploré « une perte pour la région ».

Tous les regards sont désormais tournés vers le nouveau sultan, Haitham bin Tarek, âgé de 65 ans, un passionné de sport, qui a occupé le poste de sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères pour les affaires politiques, avant de devenir ministre du Patrimoine et de la Culture au milieu des années 1990. Depuis décembre 2013, il préside le Comité suprême chargé de développer la nouvelle stratégie nationale du pays, « Vision Oman 2040 », qu’il devrait selon toute vraisemblance continuer de soutenir.

Sur le plan de la politique internationale, le nouveau sultan a pris l’engagement de poursuivre la politique étrangère de « non-ingérence » de son prédécesseur. Il s’est engagé à poursuivre une « politique étrangère basée sur la coexistence pacifique entre les nations (...) et sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres, dans le respect de la souveraineté des nations et de la coopération internationale ». Il a ajouté que son pays continuerait « comme sous le règne du sultan Qabous à favoriser des solutions pacifiques » aux crises régionales et mondiales.

En effet, sur la scène internationale, le sultanat, neutre, joue régulièrement les bons offices pour ses alliés occidentaux, notamment dans leurs relations tendues avec l’Iran voisin. Sous le règne du sultan Qabous, Oman a consolidé son rôle de pays modéré et neutre dans un Golfe secoué de tensions politiques.

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