Après le double attentat qui a fait 46 morts à Reyhanli, ville proche de la Syrie, dont Ankara a attribué la responsabilité au régime de Damas, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a reproché à la communauté internationale son « silence » sur le dossier syrien dont « l’attentat barbare » de samedi est, selon lui, une conséquence.
Partageant le même avis, le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a lui aussi dénoncé le régime de Damas, estimant que celui-ci tentait d’entraîner la Turquie dans un scénario catastrophe, et a appelé la population à « garder son sang-froid face à chaque provocation visant à attirer la Turquie dans le bourbier syrien », explique Erdogan. Quant à Damas, elle a rejeté dimanche dernier les accusations turques et a fait porter à Erdogan la responsabilité du double attentat. « La Syrie n’a pas commis et ne commettra jamais un tel acte, car nos valeurs ne nous le permettent pas », a déclaré le ministre syrien de l’Information, Omrane Al-Zohbi. « C’est Erdogan qui doit être interrogé sur cet acte. Lui et son parti en assument la responsabilité directe », a affirmé Al-Zohbi. Dans l’autre camp, la Coalition nationale syrienne a accusé lundi dernier le régime de Bachar d’être derrière les attentats de samedi. « Ce qui s’est passé à Reyhanli prouve l’étendue de la criminalité du régime assassin et le danger que cela pose aux voisins (de la Syrie), à la paix et à la stabilité de la région », a affirmé le communiqué de l’opposition.
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