Profitant du soutien de la communauté internationale, l’opposition syrienne convoite le siège du président syrien, Bachar Al-Assad, à l’Onu et va ouvrir des représentations à Washington et à New York, a indiqué son nouveau représentant aux Etats-Unis, Najib Ghadbian.

« Le régime (du président syrien) d’Assad a perdu sa légitimité, donc nous avons pour objectif de prendre son siège à l’Onu », a déclaré Ghadbian à l’AFP, tout en reconnaissant qu’il s’agirait d’une longue bataille politique et juridique. « Nous comprenons qu’il s’agira d’un processus long et complexe, mais nous voulons commencer dès maintenant. Il y a toujours la perspective que le régime s’effondre et nous voulons être prêts pour cela », a affirmé Ghadbian.

Ce dernier a aussi indiqué, sans donner de date, que le chef de la Coalition, Al-Khatib, avait été invité par le gouvernement américain et pourrait rencontrer de hauts responsables à l’Onu, dont le secrétaire général Ban Ki-moon.

L’opposition syrienne, qui a déjà des bureaux dans 7 pays, dont le Royaume-Uni, la France, le Qatar et la Turquie, va également ouvrir des bureaux de représentation à Washington puis à New York, une initiative soutenue par les Etats-Unis. « Nous sommes en pourparlers avec la Coalition nationale syrienne pour l’ouverture d’un bureau à Washington. Nous soutenons également l’ouverture d’un bureau à New York », a affirmé la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland.

Les Etats-Unis avaient reconnu en décembre la Coalition comme « représentante légitime du peuple syrien ». Ghadbian était à New York cette semaine pour rencontrer des diplomates occidentaux aux Nations-Unies et des agences d’aide humanitaire. Les Etats-Unis ont invité les pays donateurs à honorer leurs promesses de verser 1,5 milliard de dollars d’aide à la Syrie, où 2,5 millions de personnes ont été déplacées, tandis que le nombre de réfugiés syriens dans les pays voisins pourrait atteindre, selon l’Onu, 1,1 million d’ici juin.