Dans cette ville, devenue importante pour les Ukrainiens depuis que des forces séparatistes soutenues par Moscou se sont emparées d’une partie du Donbass (est de l’Ukraine) en 2014, « au moins 10 personnes ont été tuées » dans des bombardements russes, a annoncé lundi le gouverneur de la région. Cette cité est quasiment encerclée par les forces de Moscou. Dans le nord-est, les Ukrainiens ont repris le contrôle d’une partie de la frontière dans la région de Kharkiv, selon Kiev. A Marioupol, une grande ville dévastée par les bombes du sud du Donbass, plus de 260 combattants ukrainiens ont été évacués lundi de l’aciérie Azovstal, dernier bastion de résistance ukrainienne dans ce port stratégique, a annoncé la viceministre ukrainienne de la Défense, Ganna Malyar.
Plusieurs responsables occidentaux, notamment les services de renseignement militaire britanniques, ont souligné ces derniers jours que l’offensive russe dans l’est de l’Ukraine n’avait permis ces derniers temps aucun gain territorial substantiel.
Le Kremlin multiplie, depuis la semaine dernière, les avertissements sur un autre front, celui de l’élargissement probable de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) à la Finlande et la Suède, deux pays que l’invasion russe de l’Ukraine, déclenchée le 24 février, a poussés à renoncer à des décennies de non-alignement militaire. Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que « le déploiement d’infrastructures militaires sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ». La Russie avait en particulier expliqué son attaque en Ukraine par le rapprochement de son voisin occidental avec l’Otan, estimant que cela constituait une menace « existentielle » pour sa sécurité. Avec l’entrée probable de la Finlande dans l’Otan, c’est 1 300 km de frontières terrestres supplémentaires que la Russie partagera avec l’Alliance atlantique. Après la Finlande la veille, la Suède a à son tour annoncé lundi qu’elle allait demander son adhésion à l’Otan, après une consultation de son Parlement. Mais ces adhésions risquent de se heurter à l’opposition d’Ankara. Le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, s’est toutefois dit « confiant » dans la possibilité pour les Etats de l’Alliance de trouver un compromis avec la Turquie.
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