Côte d’Ivoire
Législatives
Les électeurs de Côte-d’Ivoire ont voté samedi 6 mars dans le calme pour choisir leurs députés avec l’espoir que ce scrutin permettra d’apaiser la vie politique de leur pays, quatre mois après une présidentielle agitée par des troubles meurtriers. Pour la première fois depuis dix ans, l’ensemble des principaux acteurs politiques ont participé à ces législatives, alors que l’opposition avait boycotté la présidentielle du 31 octobre 2020, marquée avant et après le scrutin par des violences ayant fait 87 morts et près de 500 blessés. Le président Alassane Ouattara espère que son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), conservera sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Ce scrutin a marqué le grand retour dans le jeu électoral du Front Populaire Ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, dont le fils, Michel Gbagbo, a voté à Yopougon, commune populaire d’Abidjan qui compte le plus grand nombre d’électeurs de Côte d’Ivoire. Les résultats seront donnés par la Commission Electorale Indépendante (CEI) au fur et à mesure du dépouillement.
Sénégal
Troubles
Le Sénégal, pays habituellement considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, a connu cette semaine ses pires troubles depuis des années. Des émeutes meurtrières ont eu lieu après l’arrestation du principal opposant au pouvoir, Ousmane Sonko, dont la garde à vue a été prolongée. Quatre personnes ont été tuées vendredi 5 mars dans des scènes de guérilla urbaine opposant les forces de l’ordre et des jeunes qui réclament la libération de l’opposant. Les manifestations se sont poursuivies après l’appel lancé samedi 6 mars par le Mouvement de défense de la démocratie, qui regroupe des opposants au président Macky Sall, « à descendre massivement dans les rues pendant trois jours à compter du lundi 8 mars ». Ce collectif a été formé après l’arrestation d’Ousmane Sonko, et réclame « la libération immédiate de tous les prisonniers politiques illégalement et arbitrairement détenus » et le « respect du droit de manifester ». « Le gouvernement regrette la perte de quatre vies humaines » lors d’événements qui « relèvent du grand banditisme et de l’insurrection », a dit en direct à la télévision le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome. Il a accusé Ousmane Sonko d’avoir « lancé des appels à la violence » et à « l’insurrection ».
Somalie
Attaque des Shebab
Plus de 20 personnes ont été tuées vendredi 5 mars dans une attaque à la voiture piégée devant un restaurant de Mogadiscio, une attaque revendiquée par les islamistes shebab. Selon la police, l’attentat a été perpétré avec un tricycle motorisé, doté d’un plateau de transport de marchandises chargé d’explosifs. L’attaque a provoqué aussi des destructions importantes. Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a fermement condamné cette attaque meurtrière dans ce pays de la Corne de l’Afrique. Groupe terroriste, les Shebab mènent depuis des années une rébellion pour renverser le gouvernement somalien. Ils ont été chassés de Mogadiscio en 2011 par la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), mais contrôlent toujours certaines parties de ce pays d’Afrique de l’Est en proie à une instabilité depuis 30 ans.
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