L’enquête se poursuit sans relâche en France pour déterminer les circonstances exactes de l’attaque contre une usine de produits chimiques dans la région de l’Isère, près de Lyon. Yassin Salhi, l’homme soupçonné d’avoir perpétré l’attentat de vendredi dernier et d’avoir décapité son employeur, a été transféré, dimanche, vers le siège de la police antiterroriste près de Paris, après avoir commencé à parler aux enquêteurs. Mais aucun détail de plus n’a été donné. . Si le déroulement de l’attentat est désormais largement connu, des zones d’ombre demeurent, a souligné vendredi soir le procureur de Paris, François Molins. La question du mobile reste également posée. La présence de drapeaux avec des inscriptions islamiques entourant la tête de la victime accrochée au grillage rappelle les mises en scène macabres du groupe Etat Islamique (EI), mais ce dernier n’a pas revendiqué l’attentat, contrairement à ceux perpétrés le même jour en Tunisie et au Koweït.
Loin de la question du terrorisme et de l’EI, se dessinent en France la crainte d’un regain de tension à l’égard des quelque cinq millions de Français musulmans, alors que les attentats de janvier dernier contre Charlie Hebdo ont été suivis d’une forte recrudescence des actes islamophobes en France ; mais aussi la crainte d’une exploitation politique d’un tel acte par l’extrême droite.
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