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Un joyau de l’art baroque

Dalia Farouq , Mercredi, 16 mars 2022

Le palais de la libération était l’ancien siège du ministère des Affaires étrangères jusqu’en 1994. Focus.

Un joyau de l’art baroque
L’architecture baroque du Palais de la libération.

 A deux pas de la place Tahrir, au centre du Caire, se trouve le Palais de la libération, l’ancien siège du ministère des Affaires étrangères. Ce bâtiment somptueux était aussi connu sous d’autres noms, à savoir le palais de la princesse Neematallah Tawfiq ou du prince Kamaleddine Hussein.

Construit entre les années 1906-1913, le palais est d’une architecture baroque modernisée et d’une couleur blanche. Il était en fait le deuxième siège du ministère des Affaires étrangères, puisque le premier était situé dans le palais Al-Bostane à Bab Al-Louq.

Le Palais de la libération a été conçu par l’Italien Antonio Liciac (1856-1946), l’un des architectes les plus éminents qui a travaillé en Egypte et qui est devenu en 1907 l’architecte en chef des palais royaux. Dans cet édifice, il a combiné beauté, délicatesse, précision et détail et a pris soin de répartir l’ombre et la lumière. Ce palais a été conçu pour être la résidence de la princesse Neematallah Tawfiq, la fille du khédive Tawfiq qui a régné de 1879 à 1892. Elle est aussi la soeur du khédive Abbas Helmi, qui a gouverné de 1892 à 1914.

La princesse a vécu dans ce palais avec son premier époux, son cousin Mohamad Gamil Tousson. Mais le mariage n’a duré que quelques années et s’est terminé par un divorce en février 1903. Quant à son deuxième mari, il s’agit du prince Kamaleddine Hussein. En 1930, La princesse a décidé de déménager dans un petit bâtiment adjacent et d’offrir son palais au ministère des Affaires étrangères.

Le palais a été témoin de grands événements du XXe siècle, telles la conclusion du traité de 1936 avec la Grande-Bretagne, ainsi que les négociations sur la libération de l’Egypte en 1954 et sur la fin de la guerre de Suez en 1956.

Lorsque Amr Moussa était ministre des Affaires étrangères, de 1991 à 2001, il a décidé de restaurer le palais pour servir à l’accueil des invités étrangers. Les travaux de restauration se sont poursuivis sous ses successeurs Ahmad Maher et Ahmad Aboul-Gheit.

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