Agé de 38 ans, Khattab, membre de la commission des médias au sein de ce parti, se lance dans la course dépassant les autres candidats d’au moins une vingtaine d’années. L’idée le hante comme il assure : « Parce qu’il y a aujourd’hui une tendance chez une grande partie des jeunes du parti pour réclamer des postes-clés comme au niveau de la confrérie. Nous n’avons pas pris notre chance dans les postes de la prise de décision ». Et l’objectif, selon lui, est de présenter un « nouveau regard » concernant le traitement des problèmes. Le jeune candidat dément toutefois que sa candidature soit une simple tentative pour redorer le blason de son parti et faire semblant de pratiquer une démocratie.

Le désenchantement des jeunes Frères musulmans envers l’ancienne garde ne se cache pas. Désobéissant à leurs dirigeants, les jeunes Frères ont pris part à la révolution dès le premier jour. Certains ont risqué leur écartement de la confrérie après avoir participé à la campagne du dissident Abdel-Moneim Aboul-Fotouh, qui s’est présenté à la présidentielle. Pourtant, un jeune à la tête du parti des Frères, où l’âge passe maître, n’est pas pour demain.