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En Afrique, un front uni contre le coronavirus

Nada Al-Hagrassy, Mardi, 31 mars 2020

Face au Covid-19, les pays africains se mobilisent. Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a participé le 26 mars à un mini-sommet virtuel organisé par l’Union Africaine (UA) visant à élaborer un plan d’action commun pour limiter les effets de l’épidémie, tant sur le plan sanitaire qu’économique.

L’épidémie mondiale du Covid-19 progresse aussi en Afrique. Selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union Africaine (UA), le continent enregistrait, jusqu’à dimanche 29 mars, 3 897 cas confirmés et 117 décès. Malgré l’expérience du continent dans la lutte contre les maladies épidémiques, comme l’Ebola et le paludisme, le risque du coronavirus reste le plus fort, tant sur le plan sanitaire qu’économique. Pour éviter la propagation du Covid-19, les capitales africaines ont pris elles aussi des mesures drastiques. Sur le continent, 24 pays ont fermé leurs frontières et 10 ont suspendu leurs liaisons aériennes internationales.

Face à cette situation, un mini-sommet virtuel a été tenu le 26 mars entre les membres du Bureau de l’UA pour discuter des mesures à mettre en place pour lutter contre la pandémie du Covid-19. Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a pris part à cette réunion qui a regroupé aussi les présidents de l’Afrique du Sud, du Kenya, du Mali, de la RDC ainsi que Moussa Faki Mahamat, président du commissariat de l’UA. Selon le porte-parole de la présidence, l’ambassadeur Bassam Radi, les discussions ont porté sur les répercussions de l’épidémie du coronavirus sur les pays africains et les moyens de coopération avec les partenaires internationaux. Les dirigeants africains ont convenu lors de cette rencontre de créer un fonds pour soutenir les efforts de lutte contre la propagation du coronavirus en Afrique et pour faire face à ses conséquences économiques potentielles. « Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a affirmé l’attachement de l’Egypte à présenter le soutien financier convenable pour la création de ce fonds afin de renforcer les efforts africains conjoints, et d’apporter également un soutien financier au Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) africain ». L’objectif de ce centre est de mettre en place un système de surveillance clinique et de détection des maladies, et être toujours prêt à intervenir, de manière prompte, en cas d’épidémies et de menaces à la santé. De plus, les dirigeants africains se sont mis d’accord pour former « un groupe de travail » sous l’égide de l’Union africaine, ayant comme mission d’échanger les expériences et les informations dans le domaine de la lutte contre l’épidémie du coronavirus. « Les dirigeants ont également insisté sur l’importance de maximiser dans la période à venir la production locale de substances chimiques, de solutions et de désinfectants dans divers pays africains. En plus de formuler des campagnes de sensibilisation pour les Africains sur les moyens de lutter contre le coronavirus et les méthodes de prévention efficaces », a déclaré Bassam Radi.

Un autre « groupe de travail », qui devrait être composé par des ministres africains du Transport, sera mis en place « pour coordonner et faciliter le transport des équipements médicaux et des outils de contrôle entre les pays du continent ». Afin d’alléger le fardeau économique sur les pays africains, le président Abdel-Fattah Al-Sissi a présenté une autre initiative, au cours de cette rencontre virtuelle, adressée aux pays du G20, les invitant à étudier la possibilité de rééchelonner, de reporter ou d’annuler les dettes des pays africains. Et ce, en coordination avec les institutions financières régionales et internationales, telles que la Banque islamique de développement, la Banque africaine de développement, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, ainsi que les donateurs des principaux pays industrialisés.

Le président a également averti que « la propagation de virus dans les pays africains pourrait constituer un fardeau supplémentaire et nuire aux efforts continentaux de lutte contre le terrorisme. Ce qui nécessite, par conséquent, un soutien financier international », a conclu Radi .

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