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Mohamed Fadl : Nous sommes déterminés à organiser une compétition idéale

Mohamad Mosselhi, Mardi, 17 septembre 2019

Mohamed Fadl, membre du comité provisoire chargé de la gestion du football égyptien, s’exprime sur la nouvelle saison. Pour lui, cette dernière ne sera pas comme les autres.

Mohamed Fadl

Al-Ahram Hebdo : Dès sa nomination, le comité provisoire chargé de la gestion du football égyptien a déclaré que la nouvelle saison sera différente des précédentes. Alors, en quoi sera-t-elle différente ?

Mohamed Fadl : Pour la première fois depuis longtemps, les Egyptiens vont voir une compétition locale stable et régulière, sans longues pauses. Nous avons révélé dimanche un calendrier précis pour le premier tour du championnat qui commence samedi 21 septembre. Nous avons aussi fixé une date provisoire de fin, soit la dernière semaine de mai. Mais nous n’avons pas révélé de date précise pour la clôture du championnat, car nous attendons de savoir quel sera le sort des clubs égyptiens présents dans les compétitions africaines interclubs (Ahli, Zamalek, Masri et Pyramids). La Confédération Africaine de Football (CAF) a fixé la fin du mois de mai comme date de la finale des compétitions continentales. C’est pourquoi nous avons préféré ne pas arrêter de date, surtout que nous espérons que les clubs égyptiens aillent jusqu’au bout en Afrique. Cette mission n’était pas facile. C’est le fruit d’un grand travail de la part de toutes les parties concernées qui se sont réunies avec les responsables de la sécurité, leurs homologues des stades et les responsables de la société propriétaire du droit de diffusion du championnat pour parvenir à un tel résultat. Nous avons aussi consulté Glenn Thompson, qui a fait le calendrier de la Premier League. De même, chaque journée du championnat va être jouée sur 3 jours comme cela se fait dans tous les championnats européens. Ce qui n’était pas le cas auparavant où une seule journée prenait une semaine ou plus. Nous avons déployé de grands efforts, car organiser 345 rencontres est une mission très difficile.

— Le comité a aussi promis le retour des supporters dans les gradins à partir de cette saison. Etes-vous sûr que ces supporters vont retrouver leur place dans les stades ?

— Il faut préciser que ce dossier est hors de notre portée. C’est la sécurité qui décide. Mais on déploie beaucoup d’efforts pour convaincre la sécurité de donner l’occasion aux supporters de retrouver leur place dans les gradins. Par exemple, la finale de la Coupe d’Egypte était prévue à huis clos, mais grâce à nos efforts et plusieurs réunions avec les responsables du ministère de l’Intérieur, nous avons réussi à permettre la présence de 10 000 supporters, tout comme pour la Supercoupe d’Egypte, à laquelle 10 000 supporters vont pouvoir assister au Stade de Borg Al-Arab, à Alexandrie, vendredi 20 septembre. J’espère que cette rencontre se passera sans problèmes du côté des supporters, afin de leur permettre à nouveau l’accès régulier aux gradins.

— Mais pouvez-vous mettre en place le même système que lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), pour assurer ce retour des supporters ?

— Il est vrai que le système du FAN ID, utilisé lors de la dernière CAN qui a eu lieu en Egypte, était efficace, mais il faut préciser que cette CAN a été jouée dans un nombre limité de stades qui étaient bien organisés. Or, ce n’est pas le cas dans le championnat, la majorité des stades n’étant pas prêts techniquement à appliquer ce système. En tout cas, je répète que le retour des supporters dans les gradins figure parmi nos priorités et on ne va pas ménager nos efforts pour assurer ce retour, car c’est très difficile de voir des matchs à huis clos. Cela nuit au football égyptien et à la valeur de la compétition locale égyptienne qui est la plus ancienne et la plus puissante sur le continent.

— Plusieurs clubs ont demandé l’application du système de l’Assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) à partir de cette saison, suite à de graves erreurs d’arbitrage qui ont eu lieu la saison dernière. Etes-vous prêt pour ce sujet ?

— La VAR n’est pas un arbitre qui s’installe devant un écran. C’est un système assez compliqué qui exige de grandes préparations techniques et logistiques. Des négociations ont été entamées avec plusieurs sociétés pour choisir la meilleure offre, car ce système est très cher. La société qui va être choisie sera responsable pour entraîner les arbitres et les former à ce système. Il est clair que celui-ci ne sera pas appliqué en début de saison, sachant qu’il faut 3 à 4 mois de préparation avant de pouvoir l’utiliser. J’espère que ce système sera prêt au début du second tour qui commence en janvier prochain, car nous sommes déterminés à organiser une compétition idéale et sans problèmes.

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