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Les « pour » et les « contre »

Abir Taleb avec agences, Mardi, 11 avril 2017

Les frappes américaines contre Damas ont divisé la communauté internationale. Voici les principales réactions.

Les alliés de Damas

La Russie : Le président russe, Vladimir Poutine, considère les frappes américaines comme une « agression contre un Etat souve­rain », selon son porte-parole Dmitri Peskov. Moscou a aussi dénoncé un « prétexte inven­té » et a estimé que l’action américaine « va inévitablement constituer un obstacle majeur à la création d’une coalition internationale pour lutter contre le terrorisme ».

L’Iran : Autre allié du régime syrien, Téhéran a dénoncé l’utilisation par Washington de « fausses allégations ». Le ministère des Affaires étrangères a « vigoureusement » condamné les frappes, qui ne feront qu’« aider les groupes terroristes qui sont en déclin et compliquer encore la situation en Syrie et dans la région ». Quant au guide suprême, l’ayatol­lah Ali Khamenei, il a déclaré que les Etats-Unis « ont commis une erreur stratégique » et que « la République islamique d’Iran n’aban­donnera pas le terrain (...) face aux menaces ».

Les alliés de Washington

Israël : L’un des premiers pays à se réjouir des frappes contre Damas et en féliciter Donald Trump. Son premier ministre, Benyamin Netanyahu, a parlé de « raisons morales » derrière l’action de Washington.

Le Royaume-Uni : Londres a annoncé « soutenir pleinement l’action des Etats-Unis ». Ces frappes sont « une réponse appro­priée », a estimé un porte-parole de Downing Street.

La France et l’Allemagne : Bachar Al-Assad porte « l’entière responsabilité » des frappes américaines, ont estimé la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président fran­çais, François Hollande, dans un communiqué commun. Hollande a aussi estimé que la « réponse » des Etats-Unis devait « mainte­nant être poursuivie au niveau international, dans le cadre des Nations-Unies si c’est pos­sible ».

La Turquie : Le président Recep Tayyip Erdogan a jugé les frappes « insuffisantes » et estimé que d’autres mesures sont requises, après que son porte-parole les a qualifiées de « réponse positive aux crimes de guerre du régime » syrien. Ankara a appelé à l’instaura­tion d’une « zone d’exclusion aérienne et de zones de sécurité en Syrie » pour éviter la répé­tition de « massacres ».

L’Arabie saoudite : Riyad a salué la déci­sion « courageuse du président (Donald) Trump » et assuré qu’elle « soutenait pleine­ment » les frappes américaines, selon un res­ponsable au ministère des Affaires étrangères.

Les plus « prudents »

La Ligue arabe : Le secrétaire général, Ahmad Aboul-Gheit, a appelé à « calmer l’es­calade ». « La Ligue refuse les tentatives des puissances régionales et internationales d’en­gager des luttes politiciennes sur les corps des Syriens, au détriment de la souveraineté syrienne », a-t-il dit.

L’Algérie : Elle s’est dite « préoccupée par l’évolution de la situation en Syrie ». Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, a déclaré que « toute escalade militaire ne peut que compromettre les efforts portés par la communauté internationale dans le processus du règlement politique à la crise syrienne ».

La Chine : Dans une réaction mesurée, elle a appelé à « éviter toute nouvelle détérioration de la situation » en Syrie, tout en condamnant « l’usage d’armes chimiques, par n’importe quel pays ».

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