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Gamal Heshmat: « Nous avons eu recours à la voie légale pour garantir la transparence de nos actions »

Mavie Maher, Lundi, 01 avril 2013

Cadre des Frères musulmans et membre du Conseil consultatif, Gamal Heshmat donne son point de vue sur le procès de dissolution de la confrérie.

Gamal Heshmat
Gamal Heshmat

Al-Ahram Hebdo : Le procès se rappor­tant à la dissolution des Frères musulmans est au centre d’un grand débat. Comment le percevez-vous en tant que membre de la confrérie ?

Gamal Heshmat : C’est une manipulation politique. Ceux qui sont derrière ce procès perdent leur temps et veulent éloigner les citoyens des questions importantes comme la stabilité, le développement et la fin de la période transitoire. En fait, ceux qui deman­dent la dissolution de la confrérie avouent implicitement son existence.

— Mais on dit que c’est ce procès qui vous a poussé à fonder l’association des Frères musulmans …

— Notre décision de créer une association ne date pas d’aujourd’hui. Le projet existe depuis 5 ans, mais n’a jamais été appliqué faute de lois sous le régime déchu. Mais actuellement, après la révo­lution et la rédaction de la nouvelle Constitution, la possibilité de fonder des associations par simple noti­fication a facilité les choses et on a pu créer l’association des Frères musulmans. Cette décision a été prise pour cal­mer ceux qui accusent les Frères musulmans d’avoir des sources de financement secrètes ou d’être gérés de façon illégitime. Nous avons eu recours à la voie légale pour garantir la transparence de toutes les actions des Frères musulmans.

— Et quelle différence faites-vous entre la confrérie, le parti poli­tique et l’association des Frères musulmans ?

— Il existe une séparation complète entre le Parti Liberté et justice et l’association des Frères musulmans. Et il est évident qu’après la création de l’association, la confrérie n’existe plus. Liberté et justice est un parti politique qui se charge principalement des affaires politiques, comme tout autre parti. Quant à l’associa­tion des Frères musulmans, il s’agit d’une institution qui a des activités purement sociales, culturelles et des activités dans le domaine de la prédication. Elle a des branches un peu partout en Egypte.

— Quelle influence aura ce procès, selon vous, sur la confrérie actuellement au pou­voir ?

— Même si la justice décide de dissoudre la confrérie, le procès n’aura aucune valeur après la création de la nouvelle association. En fait, ce procès n’intéresse personne d’autre que l’opposition. Cette opposition a recours à la violence et aux accusations infondées pour réaliser des fins politiques. Elle refuse les vrais outils du travail politique comme le dialogue et les élections libres. C’est une opposition futile, manipulatrice et qui manoeuvre de façon cachée. Les gens attendent le jour où ils pour­ront se débarrasser de cette opposition, mais nous, les Frères musulmans, nous ne voulons pas que le régime soit répressif ou que le pré­sident soit un dictateur.

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