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La première dame à l’ambition présidentielle

Hana Afifi, Mardi, 08 mars 2016

D'abord première dame, ensuite sénatrice, avant de devenir secrétaire d’Etat, Hillary Clinton conforte son avance dans la course à l'investiture démocrate pour l’élection présidentielle.

La première dame à l’ambition présidentielle
Hillary Clinton. (Photo : AFP)

Dans sa campagne électorale à la présidentielle, Hillary Clinton, l’ancienne première dame, a choisi de mettre en exergue son expérience comme secrétaire d’Etat de l’Administration d’Obama. Devançant son rival Bernie Sanders, elle est aujourd’hui en voie d’être la candidate nommée par le Parti démocrate. Elle serait ainsi la première femme à être nommée par le parti pour la présidentielle. « Le fait d’avoir servi comme secrétaire d’Etat pendant quatre ans m’a donné une sorte de perspective sur comment rester en sécurité chez nous, et comment travailler avec nos amis et nos alliés pour essayer de faire en sorte que le monde reste plus pacifique et ait plus de sécurité », a-t-elle déclaré à la radio NPR (radio nationale publique) en janvier dernier. La candidate se dit progressiste et insiste sur le fait que le prochain président doit être « un bon commandant en chef ».

Fille de Hugh Rodham, propriétaire d’un magasin de tissus, elle est née le 26 octobre 1947, à Chicago dans l’Illinois. Elle fait des études à la faculté de droit à l’Université Yale avant de devenir enseignante au sein de la même faculté. Elle se marie avec Bill Clinton le 11 octobre 1975. Hillary Clinton devient première dame de l’Etat d’Arkansas lorsque Bill Clinton en devient le gouverneur entre 1979 et 1981, puis entre 1983 et 1992. Elle milite pour la défense des droits des enfants, surtout à travers son rôle au conseil d’administration du Fonds de la défense des enfants. De 1993 à 2001, elle devient première dame des Etats-Unis. Ensuite, elle représente New York au Sénat en 2001 — première femme à être élue pour cet Etat — et est réélue en 2006. En 2007, elle se présente aux élections pour la nomination démocrate pour la présidentielle, puis se retire en 2008, annonçant son appui à Obama qui avait rassemblé un plus grand nombre de voix. En janvier 2009, elle devient le 67e secrétaire d’Etat. Le 12 avril 2015, elle présente sa candidature à la présidentielle de 2016.

La campagne électorale de Clinton adopte des idées progressistes qui contrastent fortement avec certaines idées extrémistes de ses adversaires républicains, surtout sur l’immigration. Clinton est pour la déportation uniquement des criminels et pour la protection des immigrants qui travaillent dans le pays et qui contribuent sur le plan économique. Elle affirme être pour l’accueil de 65 000 réfugiés syriens aux Etats-Unis. Sur le plan de la politique américaine interne, Clinton est partisane de l’utilisation de l’énergie renouvelable. La candidate a un plan de dix ans qui offrirait de l’énergie renouvelable à chaque maison aux Etats-Unis.

Elle soutient aussi l’Obamacare (assurance-maladie obligatoire sous peine d’amende) entrée en vigueur en mars 2014. Pour la politique étrangère des Etats-Unis, Clinton reconnaît l’importance de la dimension sécuritaire. Elle se dit fière d’avoir un « plan pour combattre Daech » à travers « un soutien aérien des combattants, non pas américains, mais combattants arabes et kurdes », déclare-t-elle. Ce soutien est nécessaire, selon elle, pour faire face au « financement étranger » et au « flot de combattants étrangers ». Elle appelle à la création d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie et à des bombardements aériens plus intenses contre Daech. Elle est contre le fait d’offenser les musulmans, surtout les musulmans américains. En revanche, la candidate est une forte alliée d’Israël. Elle a déclaré qu’elle inviterait le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à la Maison Blanche, le premier mois de son mandat. Elle s’oppose à la normalisation des relations avec l’Iran.

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