Israël
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a désavoué samedi les déclarations d’un haut responsable de son ministère qui avait estimé qu’aucun dialogue n’était en vue avec le président Mohamad Morsi, a indiqué la radio publique.
« Les commentaires d’Amos Gilad ne reflètent pas les positions du ministère de la Défense », a indiqué Barak, cité par la radio. Amos Gilad, directeur du département militaire du ministère de la Défense, a effectué, avant et après la chute du régime de Hosni Moubarak début 2011, de nombreuses visites au Caire pour rencontrer notamment de hauts responsables militaires égyptiens. Il a affirmé vendredi : « Il n’y avait pas de dialogue entre nos plus hauts dirigeants et le président égyptien et, selon moi, il n’y en aura pas ». « Ce que j’appréhende le plus, ce sont les Frères musulmans, car il s’agit d’un mouvement idéologique qui connaît une nouvelle vie », a ajouté ce général de réserve.
Manifestation
Quelques centaines de personnes appartenant à la mouvance salafiste ont manifesté vendredi au Caire pour réclamer une référence accrue à la charia (loi islamique) dans la future Constitution, dont la rédaction fait l’objet de fortes tensions politiques.
L’ampleur de ce rassemblement — 400 à 500 personnes place Tahrir — a été limitée par le fait que les principales organisations salafistes, qui avaient envisagé de s’y joindre, ont finalement reporté leur appel à une date ultérieure.
Les fondamentalistes réclament notamment que la prochaine Constitution fasse des « préceptes de la charia » le fondement de la législation, une perspective vivement rejetée par les milieux libéraux et laïques. Les désaccords portent aussi sur des questions comme les droits des femmes, les conventions internationales en matière de droit de l’homme ou encore le rôle de l’institution théologique sunnite d’Al-Azhar.
Diffamation
Un haut responsable des Frères musulmans va être traduit en justice à la suite d’une plainte d’une présentatrice de télévision qui l’accuse de l’avoir diffamée à l’antenne. Le Parquet a décidé de renvoyer Essam Al-Eriane, vice-président du Parti Liberté et justice, le bras politique de la confrérie, devant un tribunal correctionnel, a indiqué une source judiciaire. Jihane Mansour, une présentatrice de la chaîne privée Dream, a porté plainte après des propos d’Al-Eriane qu’elle interviewait, laissant entendre qu’elle serait payée pour critiquer les Frères musulmans.
Cette affaire illustre le climat crispé qui règne entre les islamistes et une grande partie des médias. Les islamistes sont accusés de multiplier les pressions sur la presse, par le biais de traductions en justice ou de suspensions de journalistes accusés d’avoir « insulté » le président de la République ou d’avoir diffusé des informations jugées inexactes sur le pouvoir ou l’armée.
Touristes
77 touristes effectuant une croisière sur le Nil ont été secourus samedi après un début d'incendie à bord de leur navire. Le feu, probablement dû à un court-circuit, est survenu à l'arrière du bâtiment lors d'une croisière entre les cités pharaoniques de Louqsor et d'Esna, en Haute-Egypte.
Le navire a pu accoster sur la rive où la police et des membres de la sécurité civile ont porté assistance aux passagers. Les touristes étaient de diverses nationalités. La croisière a repris son cours après que le feu eut été maîtrisé, mais certains passagers n'ont pas souhaité remonter à bord, selon une source de sécurité.
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