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Christine Timmermann : Le dialogue politique n’a été rompu à aucun moment

Magda Barsoum, Mardi, 24 juin 2014

3 questions a Christine Timmermann, sénateur en charge des Français établis hors de France pour la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord, était récemment au Caire. Entretien.

Christine Timmermann

Al-Ahram Hebdo : Quelle était la raison de votre visite en Egypte ?

Christine Timmermann: C’était pour moi un grand plaisir de me rendre en Egypte, pays que j’avais déjà eu l’occasion de parcourir dans un cadre touristique. Il s’agissait d’une période électorale importante pour nos compatriotes avec une Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) entièrement renouvelée et élar­gie. Cela fut l’occasion de rencontrer nos conseillers à l’AFE, Mmes Renée Blandin et Régine Prato, qui ont accompli avec beaucoup de dévoue­ment et de générosité un travail remarquable pour les Français rési­dant en Egypte. J’ai été reçue à l’Am­bassade de France au Caire par S.E. M. Nicolas Galey, et au Consulat général du Caire par M. Bernard Regnaud Fabre. Au Consulat général d’Alexandrie, Mme Dominique Waag, consul général, fut mon interlocu­trice. Je suis particulièrement fière d’avoir obtenu de la part de notre ministère des Affaires étrangères en France que les passeports biomé­triques soient délivrés à Alexandrie, évitant ainsi à nos compatriotes de parcourir un long chemin difficile et dangereux pour faire établir leur pas­seport. J’ai participé à deux récep­tions, l’une au Caire et l’autre à Alexandrie, avec la communauté française. L’occasion m’a été donnée de visiter le Lycée Français du Caire et de m’entretenir avec les élèves. La visite du Lycée Français d’Alexandrie était tout aussi passionnante, tout comme la visite des consulats géné­raux du Caire et d’Alexandrie, où j’ai pu m’entretenir avec les agents char­gés des différents services (visas, administration des Français et natio­nalité).

— Comment évaluez-vous vos rencontres avec les responsables égyptiens ?

— J’ai pu rencontrer trois person­nalités, le premier ministre Ibrahim Mahlab, l’ancien ministre des Affaires étrangères Nabil Fahmi, et le gouver­neur d’Alexandrie Tareq Mahdi. J’ai pu rappeler l’opposition de notre pays à la peine de mort et notre soutien aux droits des femmes, et souligner que la France entendait aider l’Egypte dans cette période de transition. En France, mon but est d’ailleurs d’expliquer la situation égyptienne et d’aider à la relance du tourisme et des investisse­ments, car le problème crucial de l’Egypte est le chômage.

— Comment voyez-vous les rela­tions bilatérales entre la France et l’Egypte ?

— Je les qualifierai de bonnes, car la France a le choix de soutenir une politique de dialogue de haut niveau avec l’Egypte qui occupe une place prépondérante dans cette région du monde. Les relations restent donc très étroites, basées sur des liens histo­riques et amicaux. Nous avons donc maintenu l’ensemble de notre coopé­ration avec l’Egypte, en particulier par le biais de l’Agence française de développement qui mène un grand nombre d’actions pour le compte du gouvernement français.

Le métro du Caire est un bon exemple. C’est un projet que nous avons porté à bout de bras et qui per­met de désengorger Le Caire.

Le dialogue politique n’a été rompu à aucun moment. Nos relations éco­nomiques et commerciales sont res­tées solides, même si la révolution du 25 janvier 2011 a eu un impact sur les échanges.

Il est à souligner cependant que la présence française se décline en une centaine d’entreprises filiales employant près de 30000 personnes.

Je terminerai en citant notre coopé­ration culturelle, scientifique et tech­nique traditionnellement orientée vers l’archéologie, la promotion du fran­çais et la formation des élites. A ce propos, rappelons que le français est la deuxième langue étrangère en Egypte.

J’ai aussi souhaité venir en Egypte, car excepté Jean-Yves Leconte, éga­lement sénateur des Français établis hors de France, peu de personnalités françaises ont fait cette démarche du fait de la transition politique en cours dans le pays.

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