Que représentent ces sessions et quel est leur objectif ?
David Drake : Chaque année nous essayons de tenir des sessions en collaboration avec une série d’organisations éducatives canadiennes spécialisées au niveau de l’éducation collégiale et universitaire. Ainsi les parents et les étudiants peuvent avoir accès à une base d’informations sur l’éducation disponible au Canada. Les sessions sont essentiellement destinées à l’orientation, et elles brossent une présentation raccourcie sur les programmes offerts par les institutions académiques participantes. Cette année, 8 institutions canadiennes seront présentes. Les sessions se tiendront sur les 16 et 17 février et des représentants canadiens vont se rendre en Egypte pour faire la présentation. Ce n’est pas la première fois que nous tenons un événement pareil, mais nous essayons d’améliorer le format. L’année dernière nous avons tenu une foire sur l’éducation au centre-ville mais les gens étaient hésitants à s’y rendre à cause des perturbations qui entouraient les lieux.
— Depuis quand l’ambassade canadienne organise de tels événements ? Et quel a été leur impact ?
— Tout a commencé en 2002. Nous estimons que nos efforts nous permettent d’attirer environ 1 000 Egyptiens au Canada par année.
— Pourquoi un étudiant égyptien devrait-il choisir une université canadienne ?
— Pour différentes raisons. Tout d’abord, il existe un grand nombre d’institutions canadiennes, et donc les choix sont nombreux. Certaines universités canadiennes sont grandes, d’autres sont petites. Toutefois, elles sont toutes d’un haut calibre, et elles font toutes notre fierté. Les universités canadiennes sont sous la juridiction des provinces et dépendent de leur ministère de l’Education respectif, ce qui assure une éducation de grande qualité. Dans d’autres pays, la qualité varie énormément d’une institution à l’autre. Au Canada, où que l’étudiant ira, il obtiendra un bon niveau d’éducation.
La deuxième réponse à votre question est que nous possédons un large éventail d’universités et de collèges techniques qui procurent les compétences techniques pour les besoins de l’industrie. J’aimerais également mettre l’accent sur le fait que le Canada et les Canadiens sont très ouverts et accueillent favorablement les étudiants étrangers.
— Quels sont les bénéfices que récolteraient l’Egypte et le Canada de l’inscription des étudiants égyptiens dans les universités canadiennes ?
— Il est clair que l’Egypte possède une jeune population qui cherche à obtenir la meilleure éducation possible, et que l’accessibilité est limitée en Egypte en raison de la forte demande. Dans certains cas également, les Egyptiens n’ont pas accès à des domaines de spécialisations qu’ils peuvent obtenir ailleurs, entre autres au Canada. Au point de vue du Canada, nous avons, nous aussi, beaucoup à gagner. Il est de l’intérêt du Canada, collèges et universités, d’attirer des gens venus d’outre-mer, en raison de notre réalité démographique. La population canadienne ne connaît pas une croissance rapide et conséquemment il existe beaucoup de places vides dans nos collèges et universités. Si des étudiants nous viennent d’outre-mer, les places seront occupées, les frais seront payés et c’est là une manière de garantir le maintien des programmes. De plus, l’introduction de l’élément étranger dans l’équation donne un élan au Canada pour devenir plus compétitif dans un monde où la compétition s’intensifie davantage, et ce afin de créer des réseaux globaux. Pour ces raisons et pour de nombreuses autres, il est important que nous puissions attirer un grand nombre d’étrangers et que nous soyons bénéficiaires tous les deux de cette coopération.
— Quels sont les coûts potentiels d’une étude au Canada ?
— Selon l’emplacement et le programme choisi, le budget annuel pour un étudiant international peut varier de 18 à 25 mille dollars canadiens pour les frais d’inscription et de résidence. Il est clair que les frais sont inférieurs en Egypte. Cependant, le Canada est beaucoup moins cher que d’autres pays, aux systèmes éducatifs similaires, comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Au Canada, nous avons également une assurance maladie de bonne qualité, à laquelle peuvent accéder les étudiants étrangers à des prix abordables, alors que dans d’autres pays, les honoraires d’un médecin peuvent être très élevés.
— Comment est régulé le système éducatif au Canada ?
— Au Canada, les provinces sont responsables de l’éducation. Celles-ci sont coordonnées pour assurer un même standard d’éducation. Nous possédons dix provinces et trois territoires au Canada.
— Est-ce que toutes les provinces seront représentées dans les sessions éducatives ?
— Non pas toutes. Le Canada est un grand pays. Trois provinces seulement seront représentées, dont la majorité se situe dans la province d’Ontario, la plus populeuse du pays. Seront également représentées l’université d’Alberta, l’une de nos universités de renom, située dans l’ouest du Canada, ainsi que l’université de Cape Breton, une université plus petite située dans le Canada atlantique, qui entretient des liens étroits avec une université égyptienne, le Canadian International College au Caire.
— Comment les étudiants peuvent-ils participer à cette session ?
— Quiconque peut rejoindre les sessions après avoir rempli les formulaires d’inscription.
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