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La feuille de route amendée

Mohamed Abdel-Hady, Mardi, 28 janvier 2014

Le président par intérim, Adly Mansour, a annoncé cette semaine une série de mesures, dont l'amendement de la feuille de route et la libération des étudiants islamistes contre lesquels aucune charge n'a été retenue.

Adly Mansour
Adly Mansour, Président par intérim.

Cette semaine, le chef de l’Etat a notamment annoncé tout d’abord l’amendement de la feuille de route. Avec l’élection présidentielle qui sera organisée avant les parlementaires. « Je n’hésiterais pas à prendre des mesures exceptionnelles pour préserver la sécurité du pays et rétablir l’ordre », a déclaré Mansour, affirmant avoir donné ses directives à la Haute Commission Electorale (HCE) pour que cette dernière annonce l’ouverture du dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle, conformément à l’article 230 de la nouvelle Constitution. Le chef de l’Etat a également décidé d’amender la loi sur l’exercice des droits politiques et la loi sur la présidentielle, afin de les adapter au nouveau texte fondamental. Il a en outre exhorté le président de la Cour d’appel du Caire à augmenter les chambres en charge de statuer sur les crimes terroristes, afin d’accélérer le jugement de leurs auteurs. Mansour a par ailleurs appelé le procureur général à réexaminer les cas des détenus et des personnes en cours d’interrogatoire, notamment les étudiants, pour les libérer si aucune charge n’est retenue contre eux. Des mesures accueillies favorablement par l’ensemble de la classe politique.

Pour Ahmad Fodali, fondateur du courant de l’Indépendance, organiser l’élection présidentielle d’abord permettra de souder le front intérieur et épargnera à l’Egypte des conflits et des dissensions entre les partisans des candidats aux législatives. Il salue également la décision d’augmenter le nombre de chambres judiciaires chargées de statuer sur le sort d’un grand nombre de terroristes. « Le peuple avait besoin de voir se mettre en place une justice. La décision de revoir les cas des étudiants retenus par la police, afin de relaxer d’entre eux ceux qui n’ont pas enfreint la loi, est une bonne décision », dit-il. Le parti des Egyptiens libre s’est également félicité, dans un communiqué, de l’amendement de la feuille de route pour organiser la présidentielle avant les législatives, « notamment dans les circonstances exceptionnelles que l’Egypte vit en ce moment ».

Le parti juge capital que les partis politiques soutiennent un seul candidat à la présidence, capable de réaliser les objectifs de la révolution, pour éviter que les voix ne se dispersent comme ce fut le cas lors de la dernière présidentielle. Pour Hussein Abdel-Razeq, cadre du parti d’Al-Tagammoe, gauche, « le président Mansour a répondu à une demande de la majorité des partis politiques et de la société en annonçant la tenue de la présidentielle avant les législatives ». Le vice-président du parti salafiste Al-Nour, Nader Bakkar, a affirmé, quant à lui, que la position de principe du parti est de rejeter tout amendement de la feuille de route, mais qu’il réalisait la nécessité de nommer un président le plus rapidement possible, pour affronter les défis actuels. « Nous allons annoncer le nom du candidat que soutiendra le parti après la fermeture du dépôt des candidatures », a-t-il souligné.

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