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Exercices : « T-1 » pour la sécurité de la Méditerranée orientale

May Al-Maghrabi, Mercredi, 11 novembre 2020

Entamé le 2 novembre, le premier exercice militaire amphibie égypto-britannique en Méditerranée prend fin ce mercredi 11 novembre. Objectif : échanger les expertises entre les marines des deux pays sur les tactiques de sécurité maritime.

Exercices : « T-1 » pour la sécurité de la Méditerranée orientale

Les activités de l’exercice militaire amphibie conjoint égypto-britannique (T-1) se déroulent actuellement en Egypte dans la zone de la flotte nord en Méditerranée. Entamés le 2 novembre, ces exercices s’achèvent ce mercredi 11 novembre. L’exercice, qui s’effectue pour la première fois entre l’Egypte et la Grande-Bretagne, s’inscrit dans le cadre « du plan de coopération des forces armées égyptiennes avec les marines des forces armées des pays amis », comme a indiqué le porte-parole de l’armée, le colonel Tamer Al-Refaï, dans un communiqué publié jeudi 5 novembre, sur sa page officielle Facebook. « La formation vise à échanger des expériences entre les deux pays en termes de la planification, de l’organisation, de l’exécution et de la gestion d’opérations amphibies conjointes », a-t-il ajouté.

La première phase de l’exercice a vu l’arrivée du navire de débarquement « HMS ALBION » et son équipe combattive ainsi que des éléments des forces spéciales de la marine britannique, à la base navale d’Alexandrie. Côté égyptien, le porte-hélicoptères de type mistral « Anouar Sadate », un nombre d’avions multi-missions ainsi que des éléments des forces spéciales de la marine y prennent part. Les activités de l’entraînement ont commencé par la tenue d’une conférence de coordination pour faire la connaissance entre les forces des deux pays. Selon le communiqué de l’armée, les activités de l’exercice incluent, en outre, des opérations de combat contre les menaces maritimes et l’étude des tactiques des forces spéciales navales britanniques en termes d’opérations amphibies. D’ailleurs, des ateliers sont organisés pour échanger les expertises des marines des deux pays dans les domaines de la sécurité maritime, l’interception et la sécurisation de cibles maritimes vitales.

Une coopération militaire égypto-britannique qui, par ailleurs, était au centre des pourparlers effectués au Caire le 3 novembre, entre le lieutenant-général Mohamad Farid, chef d’état-major des forces armées, et James Heappey, ministre des Forces armées britanniques, et la délégation qui l’accompagne. Lors de la rencontre tenue en présence des hauts commandants de l’armée, le chef d’état-major a discuté des moyens d’échanger et de transférer les expertises entre les forces armées égyptiennes et britanniques. De son côté, le responsable britannique a souligné l’aspiration de son pays à soutenir de nouveaux horizons de la coopération militaire avec l’Egypte.

Une volonté mutuelle de développer la coopération militaire entre les deux pays que concrétise l’exercice militaire en cours, comme l’estime le général Nasr Salem, conseiller auprès de l’Académie militaire de Nasser. Selon lui, l’importance de cet exercice relève de l’échange d’expertise qu’il permettra aux marines des deux pays. « La marine britannique est connue pour être l’une des plus anciennes au monde et est actuellement l’une des plus avancées. Idem pour l’Egypte, qui dispose d’une marine qui a une histoire honorable et est la plus importante du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, avec une mission de protéger plus de 2 000 km de côtes sur la Méditerranée et la mer Rouge. Cet exercice conjoint est donc dans l’intérêt des deux marines dans la mesure où il permettra d’échanger et d’explorer les nouvelles tactiques et systèmes de défense maritime », estime Nasr. Expliquant l’intérêt qu’accorde l’Egypte au développement de sa marine au niveau des équipements comme de celui de la formation, il indique qu’il contribue à renforcer la sécurité maritime, protéger ses frontières et ses intérêts économiques en mer Rouge et en Méditerranée. « Un but stratégique pour l’Egypte, notamment sur fond de la montée de tensions en Méditerranée orientale que posent les abus turcs en matière de la prospection gazière illégitime en Méditerranée », précise Salem, saluant la rénovation qu’a connue la flotte navale au cours de ces dernières années pour aller de pair avec l’essor qu’a connu l’armement au monde.

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