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Discussions sur la crise libyenne au Caire

May Al-Maghrabi, Mardi, 16 avril 2019

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a reçu, dimanche 14 avril, le chef de l’armée libyenne, le maréchal Khalifa Haftar. Les discussions ont porté sur les derniers développements en Libye. Le Caire a réitéré son soutien à l’unité, la stabilité et la sécurité de ce pays voisin.

Discussions sur la crise libyenne au Caire

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a rencontré, dimanche 14 avril, au Caire, le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’Armée Nationale Libyenne (ANL) et l’homme fort de l’Est libyen. Lors de cette rencontre, les deux hommes ont discuté des derniers développements en Libye et du soutien de l’Egypte à l’unité, à la stabilité et à la sécurité en Libye. Une rencontre qui intervient alors que les forces de l’ANL poursuivent leur opération militaire lancée le 4 avril pour prendre Tripoli, où elles se battent contre les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA). Selon le porte-parole de la présidence, Bassam Radi, le président Sissi, a, lors de ces entretiens avec Haftar, affirmé le soutien de son pays « aux efforts de lutte contre le terrorisme et les groupes et milices extrémistes, en vue d’assurer la sécurité et la stabilité du citoyen libyen sur l’ensemble du territoire libyen et de permettre la création d’un Etat civil stable et souverain ».

Lundi 15 avril, le président Sissi a exprimé cette même position, lors d’un entretien téléphonique, avec la chancelière allemande, Angela Merkel, comme l’a rapporté Radi. De son côté, Merkel lui a affirmé l’adhésion de son pays à une solution politique en Libye dans le cadre du dialogue et a mis l’accent sur « la nécessité d’intensifier les efforts internationaux pour accélérer la fin de la crise libyenne, ce qui contribuerait à enrayer la détérioration de la situation dans ce pays ».

Des négociations politiques qu’intensifie Le Caire à la recherche d’une issue à la crise libyenne. La position constante de l’Egypte sur cette crise repose sur la nécessité de parvenir à une solution politique entre les protagonistes libyens ainsi que sur l’unification de l’institution militaire et la consolidation des institutions étatiques libyennes.

L’intérêt qu’accorde le président Sissi à la sécurité en ce pays voisin est motivé par des craintes de l’impact du débordement de la situation sécuritaire en Libye sur la sécurité nationale de l’Egypte. Depuis la chute du régime Kadhafi, cette frontière est source d’inquiétude pour Le Caire. La frontière, longue de 1115 km et ouverte sur le désert, est difficile à contrôler à 100%. Plus largement, pour Le Caire, le danger du terrorisme et des milices extrémistes constitue une menace pour la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient et dans la région du pourtour méditerranéen. C’est pourquoi lors du sommet arabe tenu au mois de mars dernier en Tunis, le président Sissi avait appelé à une action globale pour mettre en oeuvre le plan d’action des Nations-Unies concernant le règlement de la crise libyenne, approuvé par le Conseil de sécurité il y a 18 mois.

Plus tôt ce mois, le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukri, avait averti que le conflit libyen ne pourrait pas être résolu par des moyens militaires, au cours d’une conférence de presse avec son homologue russe, Sergueï Lavrov .

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