Les trois Eglises d’Egypte ont célébré les fêtes de Pâques dans une ambiance marquant l’unité nationale. D’importants dispositifs sécuritaires ont été déployés autour des églises en prévention de toute tentative de déstabilisation au cours des fêtes. Samedi 7 avril, le pape Tawadros II, patriarche de l’Eglise copte orthodoxe, a présidé la messe de Pâques à la Cathédrale de Saint-Marc à Abbassiya qui, par ailleurs, commémore le 50e anniversaire de sa fondation. Des ministres, de hauts responsables d’Etat ainsi qu’un représentant de la présidence ont assisté à la messe à côté des centaines de fidèles chrétiens. A cette occasion, le président Abdel-Fattah Al-Sissi a tenu à féliciter le pape Tawadros II, ainsi que la communauté chrétienne, de leur fête.

Dans un message publié sur sa page officielle Facebook, le président leur a présenté ses meilleurs voeux. « Que la paix soit sur Jésus, sur l’Egypte et sur son peuple », a écrit le président, appelant à se rappeler à cette occasion « les principes de Jésus guidant l’humanité à la paix et à l’amour ». Pour sa part, le pape Tawadros II a remercié le président Sissi ainsi que tous les responsables qui ont félicité les coptes, dont le premier ministre et les ministres de la Défense et de l’Intérieur. Accueilli dimanche à la cathédrale par le pape Tawadros, le président du parlement Ali Abdel-Aal, a affirmé que le parlement oeuvre à « ancrer le principe de citoyenneté à travers les législations qu’il promulgue ».

Le grand Imam d’Al-Azhar, cheikh Ahmad Al-Tayyeb, le ministre des Waqfs, Mokhtar Gomaa, et le mufti de la République, Chawqi Allam, se sont aussi rendus à la cathédrale pour féliciter le pape. « La fraternité unissant musulmans et chrétiens en Egypte est un modèle de coexistence, de tolérance et de citoyenneté à suivre partout dans le monde », a loué le grand imam. « Les coptes ressentent bien votre amour et vous êtes chez vous », a dit le pape Tawadros, en appréciation à la visite des dignitaires musulmans à la cathédrale qui incarne avec justesse la solidité des relations entre musulmans et coptes, des citoyens égyptiens égaux en droits et devoirs.