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Conseil de sécurité : Bilan positif pour l’Egypte

May Al-Maghrabi, Jeudi, 11 janvier 2018

Le mandat de l'Egypte en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité s'est achevé fin décembre. Dans un rapport, le ministère des Affaires étrangères dresse le bilan de deux années d'activités diplomatiques intenses.

Le mandat de l’Egypte, élue en 2015 membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu pour le continent africain, s’est achevé fin décembre 2017. A cette occasion, le ministère des Affaires étrangères vient de publier un rapport recensant les efforts de l’Egypte à l’Onu. Le rapport fait l’éloge de la diplomatie égyptienne à l’Onu, qui s’est distinguée par « sa performance et son indépendance ».

La lutte contre le terrorisme, les causes humanitaires et les crises régionales sont des dossiers parmi d’autres en faveur desquels l’Egypte s’est engagée durant son mandat au Conseil de sécurité. Ainsi, en mai 2016, Sameh Choukri, ministre des Affaires étrangères, a présidé une réunion ministérielle regroupant 70 pays à l’Onu et portant sur le combat du terrorisme par les idées. Selon le rapport du ministère, cette réunion a été une réussite dans la mesure où elle a permis d’imposer le point de vue de l’Egypte, quant à la nécessité d’inclure le volet idéologique dans le plan d’action de l’Onu relatif à la lutte contre le terrorisme. Les efforts égyptiens ont, en effet, été couronnés par l’adoption de la résolution no 2354 en mai 2017. Approuvée à l’unanimité, elle charge le Comité contre le terrorisme de l’Onu de faciliter la coopération internationale dans la lutte contre la propagande terroriste. Dans le préambule de la résolution, le Conseil insiste sur le fait que « le terrorisme ne peut être vaincu qu’à la faveur d’une démarche suivie et globale ». En outre, au cours de la présidence de l’Egypte du Comité contre le terrorisme, l’Onu a donné son aval, en août 2017, à la résolution no 2370, revendiquée par l’Egypte et visant à empêcher les terroristes de se procurer des armes ou des moyens d’en fabriquer.

En ce qui concerne le dossier israëlo-palestinien, l’Egypte a tenu, au cours de sa présence au Conseil de sécurité, à défendre les principes fondamentaux de la solution à deux Etats. « A quelques jours de la fin de son mandat, l’Egypte a présenté à l’Onu, au nom des pays arabes, un projet de résolution qui entend révoquer la décision du président américain relative au statut de la ville de Jérusalem. Le projet a été approuvé à une large majorité des voix, soit 128 pays, lors de l’Assemblée générale », indique le rapport.

Maintien de la paix et aide humanitaire

En tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, l’Egypte a été soucieuse de soutenir tous les efforts ou toutes les initiatives permettant de parvenir à des solutions politiques aux crises régionales, d’atténuer la souffrance des peuples dans les régions des conflits et de maintenir la paix. Ainsi, le rôle joué par l’Egypte dans le dossier syrien a été important. « Grâce aux efforts de l’Egypte, qui a mis la lumière sur la dimension humanitaire de la crise syrienne, le Conseil de sécurité a adopté, le 19 décembre 2017, la résolution nº 2393 portant sur le renouvellement pour un an du mécanisme d’acheminement de l’aide humanitaire transfrontalière et à travers les lignes de front en Syrie, mécanisme créé en 2014, en vertu de la résolution nº 2165 », note le rapport. Une résolution cruciale pour les 13 millions de Syriens ayant besoin d’aide humanitaire et dont beaucoup dépendent de l’aide transfrontalière et à travers les lignes de front. Quant à la Libye, « les discussions au sein du Conseil de sécurité ont toujours mis en relief le rôle important de l’Egypte dans ce dossier et les résolutions adoptées étaient conformes à la position égyptienne », souligne le rapport.

Dans un autre volet, l’Egypte, qui occupe aujourd’hui le troisième rang des pays avec la plus grande présence policière dans les forces de maintien de la paix dans le monde, a plaidé au Conseil de sécurité pour la réforme et le développement des opérations de maintien de la paix de l’Onu. Pour ce qui est du domaine humanitaire, l’Egypte est parvenue, en mai 2016, à faire adopter la résolution nº 2286 relative à la protection des hôpitaux en temps de guerre, ainsi que la résolution nº 2388 sur la lutte contre le trafic des êtres humains en contexte de conflits et la protection des victimes.

Selon le député Mohamad Al-Orabi, ancien diplomate et chef de la commission des affaires étrangères au parlement, l’Egypte, au cours de son mandat à l’Onu, « s’est fait une meilleure place sur la scène internationale et a pu faire entendre sa voix sur un grand nombre de dossiers régionaux visant à établir la paix et la sécurité dans la région ». Quant aux résolutions soutenues par l’Egypte dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et adoptées par le Conseil de sécurité, elles sont, selon Al-Orabi, nécessaires pour dessécher les sources de financement des groupes terroristes et les combattre au niveau idéologique. « Aujourd’hui, les pays du monde entier se rejoignent autour d’un plan pour mener cette lutte commune contre le terrorisme », dit-il. Il conclut, en soulignant que le rapport publié par le ministère des Affaires étrangères témoigne « des grands succès » de la diplomatie égyptienne au cours de ses deux ans de mandat au Conseil de sécurité.

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