Le président Abdel-Fattah Al-Sissi est arrivé, dimanche 17 septembre 2017, à New York pour participer à la 72e session de l’Assemblée générale de l’Onu, qui a commencé ses travaux le 19 septembre. Il s’agit de la 4e participation consécutive du président Sissi aux travaux de l’Assemblée générale depuis 2013. Le président Sissi doit prononcer, ce mercredi, l’allocution de l’Egypte devant l’Assemblée générale de l’Onu. Selon le porte-parole de la présidence, l’ambassadeur Alaa Youssef, celle-ci portera sur la vision de l’Egypte sur plusieurs dossiers, dont la situation dans le monde, les moyens d’instaurer la paix et la stabilité à l’échelle internationale ainsi que les questions régionales du Proche-Orient et les efforts de lutte antiterroriste.
Lundi 18 septembre, le président Sissi a reçu, à sa résidence à New York, cheikh Abdallah bin Zayed, ministre émirati des Affaires étrangères et chef de la délégation des Emirats arabes unis aux réunions de la 72e session de l’Assemblée générale, en présence du chef de la diplomatie, Sameh Choukri, et du chef du service des renseignements, Khaled Fawzi. Lors de la rencontre, le président a souligné l’importance de conjuguer les efforts arabes pour consolider l’action commune et faire face aux tentatives d’ingérence dans les affaires des pays arabes, visant à les déstabiliser. Cheikh Abdallah bin Zayed a, pour sa part, exprimé l’appréciation des Emirats pour les relations distinguées entre les deux pays, rendant hommage au niveau de coordination intensifiée avec l’Egypte pour relever les défis menaçant la région, notamment le terrorisme. Il s’agit de la première rencontre bilatérale effectuée par le président en marge de sa participation à l’Assemblée générale de l’Onu. Le président Sissi doit aussi prendre part au sommet du Conseil de sécurité sur la réforme des opérations de maintien de la paix de l’Onu, au cours duquel il doit prononcer un discours détaillant les efforts égyptiens dans ce domaine. A noter que l’Egypte avait participé à 37 missions pour les Nations-Unies avec des forces de maintien de la paix qui avaient dépassé les 30 000 soldats en Asie, en Afrique, en Amérique latine et en Europe. Le président doit par ailleurs participer à la réunion sur la situation en Libye, organisée par les Nations-Unies dans le but de soutenir les efforts visant à parvenir à un règlement politique de la crise.
Dans un autre volet, l’ordre du jour de la visite du président à New York comprend des réunions avec un certain nombre de chefs d’Etat pour discuter des moyens de renforcer les relations bilatérales entre l’Egypte et leurs pays. En marge de sa visite, une rencontre importante entre le président Sissi et le président américain Donald Trump est prévue.
Le président doit, de plus, s’entretenir avec les représentants des grandes compagnies et des responsables de la Chambre de commerce américaine, afin d’évoquer avec eux les efforts et les réalisations de l’Egypte en ce qui concerne le développement économique, la mise en oeuvre du programme de réforme économique ainsi que la croissance durable.

Sissi doit prendre part au sommet du Conseil de sécurité sur la réforme des opérations de maintien de la paix de l’Onu.
De son côté, Sameh Choukri s’est rendu à New York quelques jours auparavant, afin de préparer la participation de l’Egypte aux travaux de cette 72e session de l’Assemblée générale. Choukri s’est entretenu avec un grand nombre de chefs de la diplomatie en vue de renforcer les relations bilatérales entre l’Egypte et leurs pays respectifs, et de coordonner leurs positions respectives sur les sujets inscrits à l’ordre du jour des réunions.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, le conseiller Ahmad Abou-Zeid, a déclaré que le programme de Choukri comprenait des réunions ministérielles sur la Syrie et le Proche-Orient ainsi qu’une séance ministérielle du Conseil de la paix et de sécurité de l’Union africaine. Choukri doit représenter l’Egypte dans la réunion à haut niveau sur la lutte contre le terrorisme. Il doit également présenter la position de l’Egypte sur les derniers développements de la scène régionale, les moyens de renforcer le rôle des Nations-Unies et de relancer le travail international pour parvenir à une résolution pacifique des crises dans la région arabe et africaine.
Présence marquée de l’Egypte
Selon le député Tareq Radwan, membre de la commission des relations étrangères au parlement, la participation de l’Egypte aux activités de l’Assemblée générale des Nations-Unies reflète sa conviction quant à l’importance de promouvoir l’action internationale multilatérale pour trouver des solutions politiques aux crises régionales et internationales. « Les positions égyptiennes sont d’une importance particulière, vu son statut actuel en tant que membre non permanant au Conseil de sécurité et au Conseil de la paix et de la sécurité de l’Union africaine », souligne Radwan. Selon lui, il s’agit aussi d’une occasion pour mener des rencontres bilatérales avec différents leaders, discuter des dossiers importants, renforcer les relations et appeler à plus d’investissements et de coopération bilatérale dans les différents domaines : économique, sécuritaire et politique. « Au cours des 3 dernières années, l’Egypte a pu s’ouvrir sur le continent asiatique et gagner la confiance de plusieurs pays européens. Cela lui permet de renforcer de plus en plus ses partenariats existants et lui ouvre de nouveaux horizons de partenariat », indique Radwan. Il explique que ces entretiens reflètent les efforts déployés par l’Egypte pour réaliser la stabilité et le développement, et maintenir la paix et la sécurité au niveau régional et international, et qu’il les considère comme des éléments permettant d’attirer les investissements et de développer le partenariat avec les pays développés. Radwan souligne en outre l’importance de la rencontre entre le président Sissi et le président américain Donald Trump, qui intervient après la décision américaine de réduire les aides américains à l’Egypte. Le 23 août dernier, les Etats-Unis ont décidé de réduire de quelque 300 millions de dollars l’aide militaire et économique pour des préoccupations relatives aux droits de l’homme. « Cette rencontre doit permettre aux deux présidents de discuter franchement du dossier et de décider de l’avenir de la coopération stratégique entre les deux pays », indique-t-il.
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