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Pour une Libye sûre et stable

May Al-Maghrabi, Jeudi, 18 mai 2017

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi et le commandant général des forces armées libyennes, le maréchal Khalifa Haftar, ont négocié, samedi 13 mai au Caire, un ensemble de moyens visant à résoudre la crise libyenne.

Pour une Libye sûre et stable
Le président Sissi a réaffirmé à son hôte libyen la nécessité de parvenir à une réconciliation interlibyenne (Photo : AP)

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a accueilli, samedi 13 mai, le commandant général des forces armées libyennes, le maréchal Khalifa Haftar. Selon le porte-parole de la présidence, Alaa Youssef, les entretiens ont porté sur les derniers développements de la situation en Libye, ainsi que sur les efforts déployés par l’Egypte. Le président Sissi a réaffirmé à son hôte libyen la nécessité de parvenir à une réconciliation interlibyenne capable d’arrêter les conflits en cours et de réinstaurer les institutions de l’Etat libyen. Le président Sissi a jugé qu’il faut lever l’embargo sur les armes à destination de l’armée libyenne pour qu’elle puisse « protéger son peuple ». « Les initiatives de l’Egypte visent à amener tous les protagonistes libyens au dialogue pour aplanir les litiges ayant empêché, jusque-là, de concrétiser l’accord de Skhirat (Maroc) », a affirmé le président Sissi dans son communiqué officiel.

Des efforts reconnus par le maréchal Haftar

Cette rencontre entre Sissi et Haftar intervient une semaine après la visite du président aux Emirats arabes unis où il avait rencontré Haftar et Fayez Al-Sarraj. Lors de cette rencontre, les deux hommes étaient finalement parvenus à un accord sur une nouvelle structure du Conseil présidentiel libyen. Le nouveau conseil devra regrouper désormais le maréchal, comme le premier ministre, en plus d’autres personnalités.

Cet accord a été parrainé par l’Egypte qui avait réuni les deux parties au Caire le 14 février dernier. Des négociations fructueuses entre les parties libyennes, orchestrées par l’Egypte, qui se sont soldées par « la Déclaration du Caire ». Un accord déterminant les démarches à suivre vers une solution politique en Libye.

L’intérêt qu’accorde le président Sissi à la sécurité en Libye est largement motivé par la crainte d’un débordement de la situation sécuritaire en Libye sur l’Egypte. Depuis la chute du régime Kadhafi, cette frontière est source d’inquiétude pour Le Caire. Celle-ci est sujette à toutes sortes de trafics. Longue de 1 115 km et ouverte au désert, elle est difficile à contrôler à 100 %. Le 9 mai, l’aviation militaire égyptienne est intervenue et a frappé un convoi de transport d’armes sur cette même frontière. Le président Sissi mène une politique sécuritaire visant à faire échouer toute tentative d’intrusion. « C’est d’ailleurs là une des grandes raisons de l’appui de l’Egypte à l’armée libyenne sous la direction du maréchal Khalifa Haftar. Haftar est l’homme de la situation, la meilleure alternative à une intervention internationale, pour lutter contre les groupes extrémistes en Libye. Ces forces combattent les extrémistes dans l’est de la Libye », estime le politologue Abdel-Sattar Hétita.

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